10248 – Lucienne Metzeler, rescapée des camps nazis

RÉSUMÉ

Lucienne Metzeler (rescapée des camps nazis) témoigne :Sur la route…Dans le terrible froid de décembreTitubant, baissant l’échine sous le ventNous allons…Troupeau humain que l’on mène en frappantÀ coups de bottes, à coups de crosses…Nous marchons comme des hallucinéesLes yeux fixant la route détrempée.Nous allons telles des somnambulesTraçant un ruban noir au fond du crépuscule…./…

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Jacques Palange

Auteur de 10248 – Lucienne Metzeler, rescapée des camps nazis

Jacques Palange est né à Wavre (Brabant Wallon) le 16 mars 1933.Dès sa cinquième année primaire - section préparatoire de l'Athénée Royal de Wavre - Jacques Palange a la chance de suivre les cours de Monsieur Joseph Poche, enseignant profondément attaché au terroir, féru de méthodes actives et grand admirateur de Maurice Carême. Cette admiration est communicative et ses élèves savourent bien vite les vers du grand poète. L'instituteur va jusqu'à inciter les enfants à s'essayer à la poésie et à multiplier les exercices de rédaction. C'est de cette époque que datent les premiers écrits - perdus d'ailleurs - de Jacques Palange. Ce dernier poursuit ses études, très logiquement, à l'Athénée Royal de Wavre, en section gréco-latine. Il y est surtout attiré par les matières littéraires et se passionne pour la géographie, cours qui nourrit son appétit de rêve, d'évasion et d'humanisme. Des activités parascolaires accaparent aussi ses temps de loisirs : l'aviation - serait-il attiré par le chant des espaces inexplorés? À moins que la disparition du pilote-écrivain Antoine de Saint-Exupéry ne s'impose à lui telle une légende? - ,la collaboration active à la rédaction du journal d'école Matulu, l'écriture... Il lit aussi beaucoup : Jacques Prévert et Jean Cocteau ont ses faveurs. Mais à l'Athénée, trop de matières rébarbatives ou mal enseignées rebutent le jeune homme. C'est donc péniblement qu'il termine ce cycle d'études. Il fréquente ensuite l'Université Libre de Bruxelles pendant un an. Il y apprend les limites de la liberté, travaille peu, recherche surtout les contacts humains et, ajourné à l'issue de la session d'examens, prend conscience que sa voie est ailleurs. Il s'inscrit donc à l'Institut d'Études Sociales de l'État à Bruxelles. Pendant le temps de ses études, il écrit beaucoup - surtout des vers libres et quelques articles pour Le Peuple -; il se met à militer aux Jeunes Gardes Socialistes, fondant à Wavre, avec quelques copains d'Athénée, une section particulièrement active; il lit «Le Capital de Karl Marx et Le discours à la jeunesse de Jean Jaurès; il collabore au CLEO (Cercle Local d'Éducation Ouvrière - précurseur de Présence et Action Culturelles), y organisant un cycle de conférences; il ne rate aucune occasion de rencontrer des gens, de s'imprégner de leur mode de vie, de tenter de les aider à prendre en main leur destin... Enfin, spécialisé dans les problèmes d'Enfance-Assistance-Prévoyance, il obtient son diplôme d'assistant social avec grande distinction, ainsi que le Prix Gabrielle Dercheid pour 1956.Il commence une carrière professionnelle à la Prévoyance Sociale (Compagnie d'assurances) au cours de laquelle il brigue et obtient la fonction de «gestionnaire accidents préposé à l'accueil de la clientèle». Et il continue à écrire, collaborant - sous le pseudonyme de Pierre Jacques - au journal Jean Prolo. En 1958, il épouse l'artiste peintre Maïe Hisette. En 1959, on retrouve Jacques Palange à Namur. Il est devenu «éducateur» au Service Provincial de l'Enfance, de la Jeunesse et des Loisirs. C'est à cette époque qu'il rencontre le poète Lucien André qui lui fait découvrir les «poètes de la Résistance», tous militants ou compagnons de route du Parti Communiste. Tout au long de sa carrière qui le vit évoluer de la fonction d'éducateur au SPEJL à celle de conseiller-éducateur, puis de conseiller-animateur et enfin de conseiller-animateur chef de service au SCPN (Service Culturel de la Province de Namur), ce ne sont que rencontres, écrits, engagements.

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L’ouragan a frappé Nyundo

Félicité Lyamukuru était adolescente lorsque, le 7 avril 1994, se déclencha le carnage. « Le génocide m’a trouvée en troisième secondaire. J’avais seize ans, j’étais vieille. » Presque toute sa famille fut anéantie dans le cataclysme qui ensevelit au Rwanda un million de Tutsis.Elle voulut d’abord oublier ces mois d’épouvante, d’arrachements, d’insoutenable douleur, terminer ses études, vivre « normalement ». «  J’ai mis du temps à entrer dans la grotte de mes souvenirs  », écrit-elle aux premières pages de son récit poignant L’ouragan a frappé Nyundo .  Elle franchissait un grand pas en participant pour la première fois, le 7 avril 2008, à Bruxelles où elle habite depuis l’an 2000, à la marche aux flambeaux qui commémore chaque année la mémoire des victimes. «  Désormais, j’assumais mon identité de rescapée.  »Comprenant que la parole est plus féconde que le silence, elle formait, vingt ans après la tragédie, le projet d’apporter un témoignage encore brûlant, de livrer son «  fragment de vérité  ».Le livre s’est élaboré en deux ans, associant Félicité Lyamukuru et Nathalie Caprioli, qui lui avait proposé d’être sa plume.Au long de rencontres denses, le désir initial de laisser à ses quatre enfants des traces de son histoire familiale saccagée s’est mué, pour Félicité, en quête de sens. 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