Notre critique de Tor et les garnements

Luztigh à la taille d’un gamin de cinq ans, suce son pouce, dort ses quinze heures et mange de tout, aussi bien du bouquetin en sauce que de la truite archiduc. Mais surtout il a des pouvoirs extraordinaires. Comme celui de résoudre des calculs difficiles, de jouer des mélodies sophistiquées et de déplacer des objets à distance. Or ce petit Luztigh vient d’être confié par son oncle, le troll Borigh-Borigh, à Tor — le jeune narrateur — pour « une petite série de jours ». En principe c’est un secret. Mais la famille est vite au parfum. Le père de Tor et l’oncle Einar vont même sans tarder utiliser les dons du petit bonhomme pour des projets pas très réglos. 


Après Tor et le troll et Tor et les gnomes, voici le troisième (et on espère pas le dernier) volume de cette série « nordique » destinée prioritairement aux enfants « Mouche », c’est à dire à « ceux qui aiment déjà lire tout seuls », comme le suggère la maison d’édition. C’est drôle, enlevé et pas du tout conformiste. Ainsi, face à Tor, futé et bienveillant, les adultes ne sont pas tous de exemples. Car qui sont ces garnements évoqués dans le titre ? Tout simplement le père et l’oncle de Tor : de joyeux drilles qui aiment faire des farces, même si — comme c’est le cas ici — elles se terminent en pugilat. (Maggy Rayet)