Image de l'oeuvre - Sauve qui pique !

Notre critique de Sauve qui pique !

Tout le monde à booord ! Les louvettes de la 46e Sambre-Orneau embarquent dans le train pour dix jours de camp scout. C’est la très grosse ambiance, sauf pour Romy. Elle qui se faisait une joie de partir, l’excitation est retombée brutalement, en apprenant que sa grande amie Sarah ne peut finalement pas venir pour cause d’appendicite. La gentillesse des autres louvettes n’y fait rien, Romy a le moral dans les chaussettes.

La grande cheffe Harfang est formelle : les louvettes, c’est fun-fun-fun, c’est one-one-team et c’est tic-tic-tac. Mais les indélicatesses et le planning strict de la cheffe scoute ne font pas bon ménage avec la mauvaise humeur persistante de Romy. Où sont le fun et l’aventure ? Comment un bouton-d’or peut-il se changer en chardon ? Peut-on être à la fois harfang et hareng ? Que faire de sa colère ? Comment sortir d’une spirale négative et s’ouvrir aux autres ? Autant de questions qui émergent à la lecture de Sauve qui pique !, roman jeunesse d’Amélie Dewez.

Sauve qui pique ! nous est raconté à la première personne, par Romy elle-même. La narratrice, âgée de dix ans, a un parler tonique, et ne manque jamais d’inventivité lorsqu’il s’agit de jurer ou de râler. C’est donc de son point de vue, avec ses biais et ses entêtements, que nous découvrons cette histoire. La colère de Romy est considérée dans toute sa complexité, tantôt comme une émotion qu’on voudrait lui faire ravaler, tantôt comme une occasion de mieux se comprendre et un levier d’action. Nous observons son évolution, ainsi que son aboutissement, au fil de chapitres incisifs.

Récit dynamique et attachant, thématiques qui ne manqueront pas d’intéresser, cadre amusant... Et, tenez-vous bien, mignonnerie ultime : des choupissons ! Sauve qui pique !, roman première lecture d’Amélie Dewez, a bien plus d’un atout dans sa manche pour séduire les jeunes lecteurices.

Carine Simão Pires