Notre critique de Ploc


Ploc a été imprimé (en Europe) en février 2017. Il est bien tard – plus d'un an après – pour en parler sur ce site. Même si c'est pour dire tout le bien qu'on pense de ce premier "tout carton" de l'auteure de L'ombre de chacun. On regrette un peu moins d'avoir tant tardé quand on constate que les éditions MéMo remettent en lumière Eliott et Nestor et attirent l'attention sur un article de Gwendal Oulès dans le n°22 de Hors Cadres consacré au travail de l'artiste. Ce regain d'intérêt annoncerait-il une parution prochaine? De son côté, interrogée en janvier dernier sur le site de La mare aux mots, Mélanie Rutten annonçait qu'elle travaillait avec "brou de noix, craies grasses et beaucoup de couleurs" à une histoire "peuplée de séquoias géants, d'une montagne creuse, d'un martin pêcheur, d'un montreur d'ours et de deux enfants". Elle laissait entendre aussi qu'allait sans doute paraître "une petite aventure" à l'échelle de Ploc, son personnage pour les plus petits. Ce retour en arrière sur Ploc est donc, tout compte fait le bienvenu ! Dans son monde, Ploc n'est évidemment pas tout seul. Il y a aussi Tine et Baba et le petit Bubu et le Migou. Et si c'est la première fois que Mélanie Rutten s'adresse en priorité aux plus petits, ce n'est pas pour leur transmettre des "petites choses". Dans Ploc, les sentiments, les émotions, les décisions sont forts et sérieux : savoir faire quelque chose que les autres ne savent pas faire; accepter de prêter sa corde à sauter pour jouer au train; décider de ce qui est grave et de ce qui n'est pas grave; rire quand on tombe dans la mare… Et puis aussi apprendre : à compter, à sauter dans les flaques, à faire des nœuds…. Et comme souvent chez Mélanie Rutten se retrouver à la fin tous ensemble autour de la table du goûter. Cette fois-ci c'est le Migou qui a apporté le gâteau. Mais il est pour tout le monde. (Maggy Rayet)