Image de l'oeuvre - Où que tu sois...

Notre critique de Où que tu sois...

La couverture du roman est sans ambiguïté : assis de dos sous un nuage pluvieux, le personnage semble victime des vicissitudes de la vie. Heureusement, la pluie tombant en gouttes couleur pastel fait aussi pousser une jolie fleur…

Aurélia Demarlier en est à son cinquième roman et ici encore, ce sont les relations humaines qui sont au cœur du récit. Adelia, tout juste dix-huit ans, vit avec sa mère. Toutes deux connaissent les grands bonheurs et les petites crispations (à moins que ce ne soit l’inverse ?) des relations mère-fille, forcément plus complexes au fur et à mesure qu’Adelia grandit et que sa personnalité se construit. Le récit s’ouvre sur un mail de SOS qu’Adelia adresse à sa mère, partie sur un coup de tête en Nouvelle-Zélande, laissant sa fille se débrouiller pour une durée indéterminée. La solitude n’est pas facile à gérer, la maison et les factures non plus. Adelia se décide : commencer par organiser une grande fête est une bonne idée, surtout si le beau Ravi fait partie des invités.

Puisque telle est sa formation initiale, Aurelia Demarlier fait de la situation romanesque de départ, somme toute assez classique, une accroche à la réflexion philosophique. Qu’est-ce qu’une famille ? Comment se construit la relation mère-fille (ou plus généralement, parent-enfant) ? Quelles valeurs la sous-tendent ? Comment apprendre à se passer de l’autre ? Comment assumer ses choix et construire son projet de vie lorsqu’on a 18 ans ? Autant de questions qui toucheront les lecteurs et lectrices adolescents qui certainement se retrouveront dans cette belle histoire tendre.

Caroline Berger