Notre critique de Mon selfie avec la Joconde

Monna Lisa ou Mona Lisa ? Comme le Musée du Louvre, Catherine de Duve choisit de doubler le « n ». La Joconde est l’un des tableaux les plus photographiés au monde. Et on sait que la vie de ce chef d’œuvre, vieux de plus de 500 ans, a été et reste très mouvementée. Tant d’hypothèses sur l’identité de son auteur et sur celle de son modèle. Tant d’anecdotes sur le passage du tableau de l’Italie à la France et sur le vol dont il fut la victime. Tant d’interrogations à propos de l’engouement dont il est l’objet. Tant de copies et de détournements. Mais aussi tant de découvertes sur les techniques du peintre grâce aux méthodes modernes d’analyse. Et tant d’œuvres nouvelles inspirées par ce paisible sourire.


Ce « paisible sourire » figurait déjà sur la couverture du petit Léonard de Vinci que Catherine de Duve a publié il y a peu, dans sa collection Happy Museum. Ici, dans Mon selfie avec la Joconde, il s’agit avant tout de faire sourire et rêver en imaginant une Monna Lisa sortant du cadre et dialoguant avec deux enfants au cours d’une nuit des musées. Le titre de l’album est évidemment d’actualité. Savez-vous que sur la toile, il existe même un vidéo-montage regroupant une année de selfies devant La Joconde ? Lili et Tom — les deux enfants de l’histoire — tiennent eux aussi à faire « le plus beau selfie possible ». Et sans flash, comme le rappelle le gardien. Mais il est clair qu’ils ne vont pas y passer la nuit : les informations glanées grâce au smartphone et dans le guide du Musée et surtout la voix de Monna Lisa leur racontant son histoire, offrent d’autres bonheurs! (Maggy Rayet)