Image de l'oeuvre - Mercredi

Notre critique de Mercredi

Basile est un petit garçon de 8 ans et demi qui va rendre visite tous les mercredis à sa Granny à la maison de repos. Il adore sa gentille mamie, sa bonne odeur et les jeux avec elle, mais il n’aime pas cet endroit car depuis qu’elle y séjourne, il ne la reconnaît plus, il ne se passe rien, il s’embête. Il veut que tout redevienne comme avant, quand sa grand-mère le laissait gagner au jeu de cartes et lui racontait des histoires.

Quand il va la voir, sa Granny dort beaucoup, de plus en plus, il en profite alors pour s’éclipser de sa chambre et partir à l’aventure. Il fait ainsi la connaissance de Nour, la fille du kinésithérapeute de l’institution, qui accompagne son père au travail tous les mercredis après-midi. Basile aime bien Nour car elle est très marrante, elle aime partir en exploration comme lui et elle connaît la cachette des brownies au chocolat et des fauteuils roulants cassés, c’est trop bien pour jouer.

Notre héros a peur du noir et des escaliers, sauf quand il est avec sa nouvelle comparse. Avec elle, il ose sortir de sa zone de confort et part en quête d’aventures et d’espionnage dans le labyrinthe des couloirs. Il observe les résidents faire des choses étranges et prononcer des mots interdits, participe à un quiz musical avec eux et cache les débris après une course en fauteuils roulants qui a quelque peu dérapé.

Au fur et à mesure de ses déambulations dans les couloirs, il commence à comprendre certains concepts abstraits comme la fin et la mort. Ce n’est pas facile de faire ses premiers pas dans la réalité complexe des adultes, mais il avance à son rythme en fonction de sa capacité de compréhension et du développement de ses émotions.

Mercredi est un récit court écrit dans un style fluide pour les lecteurs de 9 à 12 ans paru dans la collection « je vis je lis » des éditions Oskar proposant du contenu éducatif aux lecteurs de cette tranche d’âge. Il nous donne à lire les premières fois d’un enfant qui grandit, à travers son regard authentique. L’histoire est bien vivante grâce à ses dialogues spontanés parfois savoureux.

Séverine Radoux