Notre critique de Ma vie à la sauce anglaise

Stéphanie Mangez a plongé dans ses souvenirs d’enfance pour nous livrer ce petit livre primesautier à lire dès 8 ans.

Blanche est envoyée par ses parents à Londres pour un séjour d’une semaine dans une famille d’accueil. Les premiers contacts ne sont pas faciles : Becky, la fille de la famille la prend de haut, le papa ne lui parle pas, le petit frère est gentil mais imprévisible. Seule la maman se montre aidante et empathique et s’amuse à coller sur les objets de la maison des post-it pour apprendre à nommer the red carpet et the white table. Qu’à cela ne tienne, Blanche décide de vivre l’aventure pleinement.

On l’imagine aisément, les objectifs de ce court voyage outre-Manche sont multiples : quitter une première fois le cocon familial, se familiariser avec la langue dont Blanche a seulement appris par cœur quelques phrases de survie, s’adapter à la culture et au mode de vie d’une famille anglaise, et surtout faire face à l’inconnu et se débrouiller comme une grande… Les jeunes lecteurs se glisseront dans la peau de Blanche pour vivre intensément cette aventure !

Stéphanie Mangez campe une Blanche souvent déroutée, intriguée par certains comportements ou habitudes mais toujours bienveillante et positive, même lorsque Becky et son frère s’entêtent à traduire son prénom (Come on, White !). On compatit lorsque la solitude ou le découragement la gagnent mais ces moments de doute ou d’inconfort sont des passages obligés dont Blanche sort grandie, fière de son audace et de sa débrouillardise. L’autrice remercie ses parents en fin d’ouvrage pour lui avoir fait vivre cette expérience, c’est dire si ce séjour lui a donné des ailes – et aux lecteurs aussi !

Caroline Berger