Image de l'oeuvre - Les petites sorcières (volume 3) : Belladonne et la grande colère

Notre critique de Les petites sorcières (volume 3) : Belladonne et la grande colère

Voici le tome 3 de la série des Petites Sorcières, publiée chez Sarbacane. Des récits énergiques et pétillants qui mettent en scène une jeune sorcière chaque fois différente, audacieuse et débrouillarde. Après Tildir et Maud Champignon, c’est Belladone qui est au cœur de l’aventure, secondée de son araignée chérie, Jarabulus.

Au début de l’histoire, toutes deux quittent la maison de Gigi et sa bonne odeur rassurante de pain tout juste sorti du four. Il est temps pour Belladone de partir faire l’apprentissage de la magie. Après un voyage agité par les airs, la petite sorcière et sa fidèle araignée arrivent dans un village. Elles décident d’y ouvrir une boulangerie ! Mais si la recette du pain leur est acquise, leur arrivée dans le village ne fait pas que des heureux. Elles doivent affronter la méfiance des villageois et surtout du Maire qui à force de fausses rumeurs, prive les petites boulangères de tous leurs clients !

Comme pour les deux précédents tomes, l’émancipation est au cœur du récit. Belladone découvre la solidarité, la confiance et l’excitation d’un nouveau projet mais aussi la calomnie, la médisance, l’injustice de ceux qui voient le changement d’un mauvais œil. Des situations que l’on rencontre parfois dans la vie réelle et face auxquelles il faut pouvoir trouver en soi des stratégies autres que la colère et l’agressivité. Sous des dehors fantasques et divertissants, ces premiers romans sont des outils d’apprentissage des relations humaines et de la découverte de soi. Et quel plaisir de les voir illustrés du pinceau talentueux de Nina Six ! La petite sorcière prend vie, la place du village se dessine, une tasse de thé fumant s’invite au coin d’une page évoquant une soirée frisquette. Les ambiances sont chaleureuses, les personnages virevoltants et finement détaillés. C’est certain : la magie opère !

Caroline Berger