Notre critique de Le choix de Sam

Kix et sa petite sœur Emilia vivent une vie paisible dans la campagne canadienne, entourés de leurs nombreux animaux. Alors que leurs parents sont occupés à faire tourner la ferme, les deux enfants se retrouvent nez à nez avec un chien immense, aux longs poils blancs. Farouche, celui-ci s’enfuit dans les fourrées ; pourtant il ne quitte plus l’esprit des 2 enfants dont il a croisé le chemin. Contre toute attente, le mystérieux chien blanc retrouve leurs traces, bien décidé à se faire adopter par cette nouvelle famille. Pour les enfants, c’est décidé, ce beau lévrier irlandais s’appellera Sam ! Si ce nouveau compagnon s’intègre facilement auprès de tous les membres de la famille (chien, chat et chevaux compris), il y a pourtant une ombre au tableau : Sam a bel et bien un maître. Il s’agit de Cracker, un voisin hospitalisé et absent de longue date. Le père de celui-ci a récupéré Sam mais semble peu enclin à s’occuper de lui. Il se montre néanmoins intraitable, si les enfants veulent garder le chien, ils devront payer 600 dollars, pas un centime de moins. Bien décidé à récupérer Sam qu’il considère déjà comme un membre de la famille, Kix quitte sa maison en pleine nuit pour aller détacher son nouvel ami. Mais Cracker est sorti de l’hôpital, et tout comme Kix, il aime ce grand chien blanc, fidèle ami de tous les jours et fier berger. Le cœur gros, il détache pourtant Sam et lui laisse la liberté de choisir son propre avenir.

Avant de paraître en bande dessinée, Le choix de Sam a été publié sous la forme d’un roman à l’école des loisirs en 2016. Inspirée d’une histoire vraie, l’auteur a lui-même fait la connaissance d’un grand chien blanc qui a marqué sa vie. Dans un deuxième opus paru en 2020, Edward Van de Vendel a donné suite aux péripéties du lévrier dans La disparition de Sam.

Dans cette adaptation en BD, Nicolas Pitz, scénariste et dessinateur bruxellois, nous offre une nature colorée et luxuriante. La campagne dessinée en première planche semble tout droit sortie d’un rêve tant le décor montagneux est parfait. Fleurs, papillons, animaux joueurs, c’est un petit paradis sur terre qui se dessine sous nos yeux au fil des pages. Parmi toutes ces couleurs, on ne peut que remarquer ce gros chien blanc. C’est une bd jeunesse pleine de douceur que l’auteur nous propose et les amis des animaux ne pourront qu’en être ravis. En effet, Nicolas Pitz n’en est pas à son coup d’essai dans l’adaptation de littérature jeunesse. En 2022, il reprenait Les vous de Davide Morosinotto, puis, en 2024, il s’attaquait à Jusqu’ici tout va bien de Gary D. Schmidt. Il est à espérer qu’il continuera sur sa lancée et se penchera sur le tome 2, La disparition de Sam, pour le plus grand bonheur des jeunes lecteurs.

Julie Leclerc