Comme c’est souvent le cas lorsqu’on évoque ce sujet à l’intention des enfants, c’est l’amanita muscaria et son célèbre chapeau rouge à pois blancs, qui est représenté en couverture. Le champignon vedette des contes de fées est ici fidèlement observé : volve et anneau n’ont pas été oubliés ! Mais c’est l’occasion de rappeler que cette amanite tue-mouche est particulièrement toxique ! Cela dit, le lecteur adulte peut être rassuré : il est bien précisé dans l’album qu’il ne faut jamais toucher ou cueillir un champignon sans l’avis d’une personne compétente. La grande qualité de ce « traité de mycologie » à l’usage des tout petits tient à la précision des illustrations. Grâce à l’ingéniosité de l’utilisation des rabats – et malgré d’inévitables simplifications – elles nous invitent à utiliser les mots justes, à découvrir la multiplicité des formes et des « physionomies », à observer l’environnement. Néanmoins on aurait aimé trouver une page introductive expliquant la place spécifique des champignons – ni animaux, ni végétaux – au sein du vivant. Quant au traditionnel petit jeu de fin de volume « Trouve les 7 erreurs qui se sont glissées dans ce dessin » il me semble sans grand intérêt. D’autant plus que ce ne sont pas des erreurs qui apparaissent sur la page de droite mais juste des différences de dessin. Mais, tel quel, l’album sera le bienvenu, notamment pour affronter les questions des petits (et des grands) lors des promenades automnales. (Maggy Rayet)