Notre critique de La grotte des couleurs

Dans les Cévennes, il y avait un petit gardien de chèvres, qui s'appelait Ulysse. Ulysse aimait beaucoup dessiner et lorsqu'il dessinait, il devenait un peu distrait. Il arrivait que la nuit commence à tomber sans qu'il s'en aperçoive...

C’est ainsi que le dernier album illustré par Lisbeth Renardy est présenté. Effectivement, lorsque la nuit tombe, la nature change, les couleurs s’effacent et tout commence. Rêverie et Cévennes sont les fondements de cet album qui nous plonge de manière surprenante dans la frise du temps cévenole.

En pleine nature, en haut d’une colline, Ulysse le héros, petit gardien de chèvre qui tente de rentrer chez lui en empruntant d’autres chemins. Les noms de ses chèvres révèlent sa passion : Blanche, Aquarelle, Crayonne, Pastelle, Gribouille et Gouache. Ainsi, garder ses chèvres lui permet de dessiner la nature cévenole tout son soûl.

Un soir d’orage, alors qu’il cherche à se mettre à l’abri, Ulysse se réfugie dans une grotte et découvre que l’une de ses chèvres est lumineuse. Il rencontre sa toison d’or.  Cette petite chèvre lumineuse permet à Ulysse de rester de plus en plus longtemps dans la montagne pour dessiner. Il s’isole du monde des humains. Hélas, un jour elle disparait. Ulysse la recherche sans relâche, il a peur, s’inquiète. Finalement, après les retrouvailles, cette petite chèvre l’emmène dans une autre grotte, la Grotte des couleurs.

Cette grotte, territoire des premiers Humains permet à Ulysse de découvrir leurs talents. Le même que le sien. Ulysse se trouver face aux toutes premières peintures de l’histoire de l’humanité. Cette chèvre lumineuse va faire plus que ramener Ulysse chez lui, elle va lui faire découvrir son chez lui.

La grotte des couleurs relate la rencontre d’Ulysse avec ses ancêtres peintres, et ce par l’entremise des illustrations de Lisbeth Renardy et des textes de Chloé Korman. Acrylique, crayons, Lisbeth Renardy fait un choix de couleurs original pour illustrer la quête d’Ulysse le Cévenol. L’imagination d’Ulysse déborde dans les couleurs de l’illustratrice, puis il repart dans ses montagnes, se distraire, nous distraire. Et finalement, n’est-ce pas la distraction qui permet la découverte ? Un message qui nous trotte dans la tête. Rêverie, Nature… nous voilà parties vers les peintures rupestres, entourées des chèvres Blanche, Aquarelle, Crayonne, Pastelle, Gribouille et Gouache et des couleurs d’Ulysse.

Hélène Théroux