Notre critique de Je suis une chaussette

Un récit à la première personne qui parle de harcèlement et d'amitié. La petite Joanna s'est fait humilier par Camille et Lisa, un duo de pimbêches! Voilà pour le harcèlement ! Heureusement on fera la connaissance tout à la fin d'une sympathique Violette. Voilà pour l'amitié! Mais pour l'instant, la grande Laura – une autre peste – en rajoute, en traitant Joanna de vieille chaussette. L'insulte agit comme un déclic : c'est grâce à des chaussettes que l'histoire va progresser. Voici d'abord les chaussettes grises à pois verts que porte Joanna. De l'une d'entre elles, son gros orteil dépasse, évoquant le crâne d'un monstre et l'œil d'un cyclope. Après quoi toutes les chaussettes usées prendront le chemin de la poubelle. Quant à la chaussette géante, celle qui, chaque année, reçoit les cadeaux de Noël, elle sera la cause première d'une énorme chute. Pour servir ensuite de pull à Joanna et d'abri pour toute une série de petits animaux. Et comment sera nommé le chaton que la petite fille va recueillir ? Chaussette évidemment! Françoise Rogier a fort à faire pour mettre en images cette histoire qui peine à demeurer dans la réalité. Mais comme elle nous transporte à la fin d'un froid mois de décembre, pourquoi ne pas l'accueillir comme un joli conte de Noël? Des romans illustrés accessibles aux lecteurs débutants, on en demande. La collection "roman" des éditions A pas de loups vient bien à point. (Maggy Rayet)