Image de l'oeuvre - Ismolène & Chipolata : La folle virée

Notre critique de Ismolène & Chipolata : La folle virée

Ismolène & Chipolata est un album jeunesse doux et déjanté qui emportera les enfants qui le lisent dans une folle virée dont les héroïnes sont pour le moins exceptionnelles puisque ce sont…des chiennes.

Voisines, elles ont des vies bien différentes. L’une, Ismolène, est choyée, soignée mais aussi contrainte par sa participation continuelle à des concours de beauté pour animaux. L’autre, Chipolata, est fréquemment ignorée par un propriétaire qui semble avoir, petit à petit, sombré dans une profonde dépression.

La couverture de l’ouvrage, adorable, nous met directement dans l’ambiance et nous présente les deux protagonistes en montrant directement leurs différentes personnalités.

Dès l’ouverture de l’album, on rentre vite dans le vif du sujet. La présentation des personnages principaux, Ismolène et Chipolata, tient en deux doubles pages et pose les bases directement. L’histoire commence sur les chapeaux de roue !

L’aventure est rocambolesque et les péripéties sont rigolotes : deux chiennes qui volent une voiture pour aller à la mer, c’est pour le moins inattendu.

Le livre se dévore et les illustrations foisonnantes permettront à coup sûr plusieurs relectures avant d’avoir pu réellement admirer tous les détails présents sur chaque page.

Il y a également l’insertion de morceaux musicaux dans la narration, ce qui encouragera les parents qui le veulent à faire découvrir de nouvelles chansons à leurs enfants.

Le format est très chouette puisqu’il se situe entre l’album jeunesse et la bande-dessinée. En effet, il n’y a principalement que des dialogues et ceux-ci sont reliés aux personnages qui les prononcent via un trait qui simule la bulle bien connue des bd. Ce procédé est génial en littérature jeunesse puisqu’il dynamise la narration et facilite une lecture à deux personnes (ou plus). Il est donc possible d’intégrer un enfant à l’histoire ou de la théâtraliser encore plus lorsqu’on la raconte.

L’histoire est assez longue et s’adresse donc à des lecteur·rice·s à partir de 4 – 5 ans mais pouvant aller jusqu’à 8 – 9 ans. En effet, c’est un format que certains enfants pourront très clairement apprécier lire eux-mêmes.

Enfin, le récit effleure, sans que cela ne prenne trop de place, le thème de la dépression chez les adultes et ce livre pourra être utilisé comme un point de départ pour l’aborder avec les enfants qui auraient besoin de le comprendre.

Pour plus de légèreté, les deux pages informatives sur les panneaux routiers sont un chouette ajout et pourront être transformées en jeu divertissant lors de la prochaine sortie.

Hortense de Ghellinck