Notre critique de Amath et le Lwas

« Amath a sept ans et quelques chèvres ». Il a aussi une famille, un village aride dans lequel poussent très peu de plantes et son plus grand trésor est un beau livre d’images de plantes et de fleurs africaines. Il voyage et il rêve, de découvertes en surprises jusqu’au jour où il rencontre le Lwas, l’esprit des arbres et du monde végétal. Grâce à de modestes cadeaux, Amath reçoit en retour des graines et des bouquets qui poussent comme par miracle. « Il jardine l’Afrique, sarcle, racle et récolte ». Il est courageux et vaillant à l’ouvrage. Et si rêve et réalité s’étaient rejoints ? Le village d’Amath devient un havre de verdure et Amath s’épanouit dans sa terre natale.


Certains duos produisent des œuvres magnifiques. En voici un parfait exemple. Maylis Daufresne propose une douce mélodie des phrases, dans laquelle chaque mot choisi est pesé, rythmé et agencé pour le plus grand bonheur de celui qui lit. Vient ensuite le plaisir des yeux nourri par les doubles pleines pages de Nathalie Paulhiac. L’ambiance africaine se traduit dans les champs chromatiques du jaune et du rouge. Toute une gamme de couleurs pour traduire différentes émotions. Rien n’est laissé au hasard. Tout est rempli, au sens propre et au sens figuré ! Textes et images inondent le lecteur, l’habitent et ne le laissent pas indifférent. Il est ainsi des albums au récit initiatique qui se consomment en plusieurs lectures tant il y a à découvrir. (N.B.)