Théo Beauduin naît à Liège le 12 novembre 1893. Professeur d’anglais et rédacteur en chef au Journal de Liège, Beauduin est aussi écrivain. Au journal, il se singularise grâce à ses notes quotidiennes dans lesquelles il propose des commentaires philosophiques à partir de l’actualité. En outre, il mène des reportages sur les dimensions économique, sociale et politique de Liège. Dans le cadre de l’enseignement, Beauduin rédige un traité de prononciation anglaise.
Par ailleurs, il pratique l’écriture dramatique en wallon et empreint son théâtre de réalisme psychologique. Il construit son théâtre en collaboration avec Michel Duchatto. Au cours de leur travail littéraire, tous deux se montrent innovants et se tiennent éloignés des courants romantique et réaliste qu’ils remettent en question. Leur avant-garde réside dans leur exotisme et dans leur théâtre social. Les deux dramaturges écrivent vingt-deux pièces : Tchantchès (1931), Deûs omes (1930), Sondje di houyeû (1929), Grève (1931), L’ome ki passe (1927), Li carotche di mèye-nut’ (1930), Li dièrinne vôye (1929), Mèye-iût-cint-trinte (1930)…
Théo Beauduin imagine le roman Le Banquet de Warfuzée sur la Première Guerre mondiale et, en 1932, il entame l’écriture d’un recueil de poèmes intitulé Vis djeûs qu’il laisse inachevé. Il décède à l’âge de trente-huit ans le 25 février 1932, dans sa ville natale.