Pierre LEXERT

PRÉSENTATION
Né à Paris en 1923 de parents valdôtains, et donc francophones, contraints à l'exil par l'Italie fasciste francophobe, Pierre Lexert a passé sa petite enfance auprès de sa grand-mère et d'une tante, en Vallée d'Aoste, avant de revenir étudier et travailler en France. Ancien élève de l'École libre des Sciences politiques, résistant puis engagé volontaire dans les corps-francs de l'armée des Alpes (libérant Turin dans la foulée), il exercera une quinzaine d'activités hétéroclites : portraitiste, employé de l'École universelle, courtier, fonctionnaire, journaliste (tour à tour secrétaire de rédaction, reporter, chroniqueur judiciaire, directeur de quotidien), exploitant de cinéma rural, épicier forain, frotteur de parquets, laveur de carreaux, comptable, expert en sondages d'opinion, chef d'entreprise, styliste, agriculteur et opérateur culturel.Parallèlement, écrivain, bibliophile et amateur d'art, chargé de missions et d'émissions (radio, télévision), il a pratiqué les agrès, l'athlétisme et l'escrime.Actuellement Directeur de l'Institut valdôtain de la Culture (IVAC), rédacteur en chef des Cahiers du Ru, membre du P.E.N. Club français, fer de lance sur le front valdôtain de la francophonie, il se retrouve Officier de l'Ordre national du Mérite, de l'Ordre des Palmes académiques, sujet de mémoires dans quatre universités (Trieste, Fribourg, Milan, Turin) et attributaire de plusieurs prix littéraires (voir bibliographie).Marié avec Séverine Blanc, une Valdôtaine émigrée connue en France, et qui l'a fidèlement accompagné dans ses heurs et traverses, il est père d'une fille unique, Ariane, - maintenant secrétaire de l'Alliance française de Vallée d'Aoste - qui lui a donné trois petites-filles : Céline, Vanessa et Laetitia. Tous ensemble, ils contribuent à entretenir un petit domaine à flanc de montagne sur les hauteurs de Saint-Marcel.Ses compétences variées, ses nombreux voyages (en Europe, Afrique et outre-Atlantique), son cosmopolitisme culturel, ont valu à Pierre Lexert d'assumer la direction de l'IVAC après son retour parmi les siens. Sa création des "Cahiers du Ru, contribution intermittente au jeu des idées, aux élans du coeur, au passage du temps", publication conçue dans l'esprit d'un cabinet d'amateur, concrétise depuis 1982 et 33 numéros, une volonté d'ouverture et d'accueil évidente.Bizarrement, le fait qu'il ait alors décidé de se réclamer du pays de ses ancêtres plutôt que de ses antécédents parisiens (afin que ses apports fussent portés au crédit du Val d'Aoste défrancisé par la persécution fasciste) n'a pas laissé de le desservir auprès des éditeurs/diffuseurs français, qui ne voient dans la francophonie périphérique qu'un sous-produit de l'Hexagone.Il n'empêche, sa curiosité mentale, associée à son attachement à la langue française de ses aïeux, se traduit par une polyvalence créatrice qui le porte à jouer les Protée, passant sans coup férir du poème à la nouvelle, de la chronique à l'aphorisme, du libelle à la préface ou du graphisme à la menuiserie.Ce pourquoi, il ne stagne guère dans un genre, toujours prêt à sauter dans un train ou un avion quand l'occasion le sollicite, et se proposant, dans l'immédiat, de réunir en volume les extraits des Égarements de sir Rhose, l'un de ses plus dérangeants hétéronymes.

BIBLIOGRAPHIE