Michel Renard nait à Braine-l’Alleud le 18 septembre 1829. Il est le sixième enfant d’une fratrie de huit. Michel Renard réalise ses humanités au Collège de Soignies, avant de rejoindre par la suite le séminaire de Malines. Il est ordonné prêtre en 1852, soit, grâce à une dispense, plus tôt que prévu : il était alors nécessaire d’avoir 25 ans pour devenir prêtre. En 1853, il est nommé vicaire à Orp-le-Grand, puis à Genval en 1856. Quatre années plus tard, il demande sa mutation à l’église du Sablon, à Bruxelles, chose qu’il obtient. Son action et son ministère sont marqués par son grand souci des plus démunis, sa présence dans le monde ouvrier et sa volonté persistante de réconcilier le monde ouvrier et l’Église.
Son activité est aussi journalistique et littéraire. Il dirige ainsi plusieurs journaux comme La Gazette de Nivelles ou Le Carillon. De même, en 1857, il publie de façon anonyme Lès aventures dè Djan d’ Nivèle èl fi dè s’ père. Poème épique, qui met en scène de façon fantastique la légende du jacquemart de Nivelles. Du point de vue linguistique, l’auteur mêle dans cette épopée plusieurs parlers du Brabant wallon, « depuis Monstreux et Bornival jusqu’à Jandrain et Jandrenouille », pour reprendre les mots de l’auteur. L’ouvrage connait plusieurs éditions. Le 16 janvier 1875, Michel Renard est fait Chevalier de l’Ordre Léopold.
En 1897, Michel Renard revient au parler de Braine-l’Alleud en publiant L’Argayon, èl djèvant d’ Nivèle, pasquèye en alexandrins consacrée au géant de Nivelles. Plusieurs versions de cet ouvrage paraissent également. En 1898, il reçoit de la Société liégeoise de Littérature wallonne le titre de membre d’honneur pour son apport important aux lettres wallonnes.
Le 10 juin 1904, Michel Renard s’éteint à Bruxelles et laisse inachevé un texte consacré à sa ville natale : Brainnusse.