Maurice Petit

PRÉSENTATION
Né à Aye du simple fait aléatoire que la maternité s'y trouvait, Maurice Petit a ses véritables racines à Gênes, un village ardennais de l'ancienne commune de Hodister, actuellement Rendeux. Grâce à ses parents agriculteurs, il y a appris très tôt le sens du travail et le respect des gens et de la nature; une excellente école de vie dont il s'inspire aujourd'hui encore. C'est aussi à l'école mixte du village qu'il a suivi l'enseignement primaire : les écoliers des six années y étaient réunis dans un même local, confiés à un instituteur qui gérait sans faillir les leçons et les élèves des différents niveaux. Pour les études secondaires, le jeune Ardennais choisit les humanités anciennes (latin et grec) qu'il accomplit en internat. Le programme des cours, l'ambiance familiale de l'école de taille modeste et la pratique assidue du scoutisme viennent ainsi compléter son socle de formation humaniste. Le désir d'un métier d'action et le besoin de servir la société l'orientent vers la carrière d'officier de gendarmerie. Après une formation préparatoire spécifique, il entre à l'Ecole royale militaire, continue à l'université de Liège pour la licence en criminologie et conclut le cycle à l'Ecole royale de Gendarmerie. Ses années de métier sont marquées par l'alternance entre des missions opérationnelles et des fonctions de gestion des formations. Il est à la tête d'une des cinq directions générales de la gendarmerie quand survient la réforme des polices. Il devient alors, et jusqu'à sa retraite, directeur de l'Ecole nationale des Officiers de la police intégrée, avec la tâche délicate de contribuer à l'harmonisation des formations destinées aux officiers issus des diverses polices ainsi que des futurs officiers. Il se consacre également à d'ambitieuses réalisations internationales en exerçant pendant de nombreuses années la présidence de l'association des écoles supérieures de police d'Europe. Un des fils rouges de ces décennies, c'est un attachement quasi viscéral à son Ardenne natale, à son village qui a vu vivre et œuvrer plusieurs générations d'ascendants. C'est à Gênes qu'il vient se connecter à ses racines, se ressourcer dans les champs et les forêts pour recharger son énergie vitale. De cet ancrage à la généalogie, il n'y a qu'un pas, vite franchi. Mais approfondir les racines d'un arbre généalogique ne suffit pas, l'homme veut aussi se pencher sur la vie réelle de ses ancêtres et leur rendre corps par l'écriture. Et pour ce faire, les tables d'écriture constituent un adjuvant appréciable; un cycle complet à Traces de Vie débouche sur une contribution à deux recueils édités par cette association. Par la suite, Maurice Petit continue l'exercice d'écriture de vie avec une brochette d'auteurs choisis. L'attachement au terroir, l'adhérence aux racines et l'appétit d'histoire ne pouvaient que déboucher sur la publication d'un premier livre dédié à l'histoire de son village. La volonté de reconstituer le vécu de personnes souvent tombées dans l'oubli l'amène aussi à des recherches historiques sur des sujets variés, mais toujours reliés à ses origines. Les résultats en sont publiés dans une contribution fidèle aux Annales du Cercle historique de Marche-en-Famenne, Hotton et Rendeux. Le thème de recherche consacré aux membres du réseau de renseignement Clarence lui a fait découvrir la riche personnalité d'un résistant actif dans la même section que son père. A ce jeune prêtre fusillé en 1943, Maurice Petit a voulu consacrer un livre qui se veut non seulement une contribution au patrimoine mémoriel mais aussi un outil pédagogique apte à soutenir réflexion et débat chez les étudiants en fin de cycle secondaire.

BIBLIOGRAPHIE