Marguerite BROUHON

PRÉSENTATION
Née à Virton le 17 juin 1922 et y décédée en 2004, Marguerite Brouhon a mené une existence qui l'a conduite dans de nombreuses villes et localités, dans une sorte de recherche juvénile du paradis perdu. Son enfance se passe à Virton dans un milieu sensible aux arts : ses parents sont liés avec Nestor Outer; son père, Eugène Brouhon, professeur de français à l'Athénée Royal, est également poète. Brusquement, en 1935, celui-ci décède, âgé seulement de quarante-six ans. C'est, pour la future peintre, un déchirement dont son oeuvre porte aujourd'hui encore la trace.Amoureuse de la nature, elle est, à l'Athénée, une élève rêveuse, sensible, à l'esprit libre et vagabond. En 1939, Marguerite accompagne sa mère à Bruxelles, où celle-ci va s'établir. Elle commence puis interrompt des études à l'École des Arts décoratifs Fernand Coq : ses condisciples sont trop en retard sur elle. Fin 1940, elle se marie. Période pénible de la guerre, existence difficile, petits boulots. Séparation en 1947. Entre-temps, elle expose à La Licorne, à Bruxelles. C'est la première d'une longue série d'expositions.En 1949, elle débute au service artistique du journal Le Soir que dirige, à cette époque, le critique artistique Paul Caso. Elle collabore notamment à la page destinée aux enfants et le fait jusqu'en 1968, quand le journal est restructuré. En 1959, elle part pour la Yougoslavie, où elle rencontre Henri Amouroux, journaliste avec qui elle se lie d'amitié. Revenue en Belgique, elle fait du théâtre dans la troupe du Rideau de Bruxelles, de Claude Étienne. En 1957, avec son ami du moment, elle quitte la capitale. Ils vont s'installer dans le Midi de la France. Échec. Nouvelle étape : Paris. Chambres d'hôtel, vie de bohème. Marguerite ne peut supporter cette existence, la voici à nouveau à Bruxelles pour un bref passage. La terre natale l'attire.En 1957, elle s'installe à Grand Verneuil (en France, entre Montmédy et Virton). La maison qu'elle occupe et dont elle a décoré l'entrée, elle la baptise "La Moricie". Le couple se lance dans l'élevage de poules... Travail fastidieux. Abandon. 1959 : Marguerite Brouhon revient se fixer à Virton, ayant acheté une maison dont le Ton lèche inlassablement la façade. En 1961, elle épouse Francis Meurant. Depuis, elle mène une existence à la fois active et libre de peintre et d'amoureuse des chats, cultive son franc-parler et refuse toujours de s'embourgeoiser.Poète, elle a publié plusieurs recueils de vers, le dernier paru, Pain de coucou, rassemblant l'essentiel de sa production. Les expositions, personnelles ou de groupe, de Marguerite Brouhon se comptent par dizaines. Si elle a exposé ses oeuvres à Virton (Hôtel de Ville, Galerie Artvision, chez elle ou au café Le Chalet, en période de fin d'année), elle a également été fort présente à Bruxelles, où elle s'était fait un nom. Citons, presque au hasard, la Galerie Breughel, le Cheval de verre, les galeries Racines et Vendôme, la Galerie Albert Ier. A Paris, elle fut à la Galerie Jean Camion; à Namur, à la Maison de la Culture; à Vresse, à La Glycine, etc.Texte repris du Dictionnaire des peintres du Luxembourg belge, éd. Omer Marchal, 1995, et dû à l'auteur du Dossier L, Georges Jacquemin.A consulter :
  • Georges JACQUEMIN, Marguerite Brouhon, article paru dans Not' Gaume, n°22, 1966.

  • Georges BOUILLON, Marguerite Brouhon, article dans La Dryade, n° 16, hiver 1958; texte repris dans Portraits dans un miroir, Ed. La Dryade, 1973.

  • Paul CASO, Un siècle de peinture wallonne, de Félicien Rops à Paul Delvaux, Ed. Rossel, 1984. Ce critique a consacré de nombreux articles à la peinture dans Le Soir.

  • Anne-Louise LAMBERT, Un artiste belge contemporain, Marguerite Brouhon, mémoire de licence en Archéologie et Histoire de l'art, UCL, année académique 1992-1993. Ce travail comprend une liste des expositions de l'artiste et un relevé des nombreux articles de presse consécutifs à celles-ci.

  • Dictionnaire des peintres du Luxembourg belge, ouvrage collectif, Ed. Omer Marchal, 1995.


  • BIBLIOGRAPHIE