L’œuvre wallonne de Jean Bosly montre la polyvalence de sa plume. Il signe en effet des travaux philologiques, des romans, un conte pour la jeunesse, des recueils de poésie, ainsi qu’une opérette, dont il composa également la musique. En parallèle de son activité d’auteur, il a effectué sa carrière complète au sein de l’administration communale de Liège.
Il entre précocement en littérature, à l’âge de 19 ans, en signant une comédie en trois actes, Li feye då serwî. Le cadre de son œuvre est généralement sa localité de Souverain-Wandre, devenue aujourd’hui une section de la ville de Liège. Sa connaissance des lieux tantôt lui permet de célébrer la vie simple de jadis, et tantôt fournit le décor d’une intrigue policière, comme dans le roman L’Afêre d’ås Houlpês.
Il connait la consécration littéraire l’année précédant son décès. Il publie alors L’imitåcion d’ Jèzus-Cris, la traduction d’une œuvre anonyme de piété chrétienne écrite vers le début du XVe siècle. Il remporte cette année-là le Prix triennal du Gouvernement, le Prix de la consécration de la Province de Liège et le Prix biennal de Littérature wallonne de la Ville de Liège. Un autre témoignage de son intérêt pour les sujets d’inspiration chrétienne est son lexique du vocabulaire religieux, élaboré en parallèle d’autres ouvrages consacrés à la botanique ou au corps humain.
Son conte Zanzan sabôts-d’ôr å payis dès Sôtês a fait l’objet, à la fin du XXe siècle, d’une adaptation en bande dessinée par Mittéï. Il est par ailleurs l’auteur d’une Légende de Tchantchès, initialement rédigée en français mais qui a connu un certain succès dans une traduction wallonne de Paul-Henri Thomsin.