Iwan Gilkin

PRÉSENTATION
Iwan Gilkin naît à Bruxelles le 7 janvier 1858. Il y meurt le 28 septembre 1924.Le milieu familial est cultivé. Son père, Charles Gilkin, fils d'un banquier verviétois, aime les arts et s'intéresse aux sciences; il pratique la peinture et la musique. La mère du poète appartient à une famille de commerçants flamands de souche bruxelloise.Iwan Gilkin écrit ses premiers vers à douze ans et, adolescent, se passionne pour Dante, Milton, Chateaubriand, Byron. Tous les grands classiques suivront, outre Lope de Vega, Tirso de Molina, Goethe et Hugo.Pianiste de talent, il hésite un temps entre le conservatoire et les études classiques. Il finit par pencher pour celles-ci, et conquiert à l'Université de Louvain le grade de docteur en Droit.Entre-temps, et malgré ses études à la vieille alma mater thomiste, il traverse une crise religieuse dont sa foi ne sortira pas indemne. Cette crise religieuse va de pair avec la découverte, qui le heurte et le bouleverse, des réalités du monde. Que ressentira-t-il devant le spectacle du mal, c'est-à-dire, dans le sens que les théologiens donnent au mot, devant le Péché? La secousse nerveuse qu'il éprouvera sera profonde. Le spectacle de la nature et de la société, avec toutes ses misères et ses hontes, lui inspirera une sorte de terreur mêlée de fascination, écrit Albert Giraud dans la notice qu'il lui consacre en 1928.Le même analyste signale qu'une légende circula touchant Gilkin. A la prudence de ses termes, on devine qu'il veut faire justice de bruit qui, s'appuyant sur certains vers, feraient du poète un homosexuel («commérages autour de certains passages de l'oeuvre, auxquels la malveillance donne un sens littéral»).C'est à l'université qu'Iwan Gilkin noue de solides amitiés avec Maurice Warlaumont (connu en littérature sous le nom de Max Waller), avec Emile van Arenbergh ou Emile Verhaeren. Avec eux, et d'autres, il participe à La Jeune Belgique, premier mouvement littéraire authentique dans une Belgique qui, depuis sa création, n'a pas donné d'écrivain, si ce n'est Charles De Coster et, dans une mesure moindre, le poète post-romantique André Van Hasselt ou un Octave Pirmez.Stagiaire chez Maître Edmond Picard, Iwan Gilkin passe rapidement au journalisme. Critique littéraire, chargé de comptes rendus de la Chambre, il restera toujours un amateur d'idées et d'histoire.Collaborateur du Parnasse de la Jeune Belgique, il fut un admirateur de Baudelaire, de Leconte de Lisle, mais aussi de Lautréamont et de ses Chants de Maldoror.Iwan Gilkin se maria à quarante ans, après avoir beaucoup voyagé, en Italie notamment. Il fut heureux, semble-t-il, et eut une fille.

BIBLIOGRAPHIE