Georges Eekhoud   1854 - 1927

PRÉSENTATION
27 mai 1854 : Naissance à Anvers, dans une famille bourgeoise. 1860 : Mort de la mère d'Eekhoud. 1865 : Mort de son père. Son oncle devient son tuteur. 1866 : Etudes en Suisse. Au-delà des mathématiques et des sciences, il apprend l'allemand, l'anglais et l'italien. 1872 : Entre à l'École Royale Militaire de Bruxelles (De Coster est l'un de ses répétiteurs). Il en est exclu l'année suivante suite à un duel. Il est émancipé par son tuteur. 1874 à 1880 : Dilapide son patrimoine, devient aide-correcteur. Voyage à Paris où il rencontre les peintres Millet et Rousseau. Fait la connaissance de Zola. Publie des vers. Rodenbach et Lemonnier font partie de ses relations ainsi que Théo Hannon. Mort de sa grand-mère; nouvel héritage, il s'installe à Cappellen. 1880 : Problèmes d'argent. Va habiter Bruxelles, devient rédacteur au journal L'Étoile Belge. 1883 : Publie son premier roman : Kees Doorik. D'autres suivront régulièrement, ainsi que des contes (voir bibliographie). 1884 à 1892 : Active participation à la vie littéraire. Fait paraître plusieurs volumes, parmi lesquels des traductions. 1892 : Rencontre à Paris Henri de Régnier et Remy de Gourmont. En devenant membre d'une revue à tendance anarchiste qui s'appellera bientôt le Mercure de France, Eekhoud s'ouvre la possibilité d'une chronique littéraire (de 1897 à 1906). 1893 : Le Prix Quinquennal de littérature française lui est décerné pour La nouvelle Carthage. 1895 : Suite à une scission avec des membres de la Jeune Belgique, il fonde la revue Le Coq rouge avec Demolder, Des Ombiaux, Verhaeren et Maeterlinck. Perd son emploi à L'Étoile Belge, sous la pression de Giraud. Ses difficultés financières vont aller en s'accroissant. 1900 : Procès d'Escal-Vigor à Bruges : Eekhoud est poursuivi pour atteinte aux bonnes moeurs. De nombreux écrivains soutiennent Eekhoud. Il est acquitté, après une plaidoirie de Picard. Lemonnier, accusé pour le même motif, sera lui aussi acquitté quelques jours plus tard. 1902 : Eekhoud entame une série de cours publics de littérature générale qui le mèneront, les années suivantes, de Schaerbeek à Bruxelles et à Saint-Gilles. 1903 : Est nommé à l'École normale d'instituteurs, où il a la charge du cours d'histoire de la littérature française. Numéro spécial du Thyrse. 1908 : Parution d'une anthologie. 1913 : Numéro spécial de la revue La Société Nouvelle. 1914 à 1919 : Eekhoud proteste de plus en plus fermement contre la guerre. Suite à des déclarations pacifistes jugées antipatriotiques, il est contraint à la démission. Un mouvement de solidarité internationale, auquel participent Barbusse et Romain Rolland, se crée pour le soutenir. 1920 : Décès de son épouse. Eekhoud est désigné par le Roi pour faire partie des premiers membres de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises. 29 mai 1927 : Eekhoud meurt dans sa maison de Schaerbeek.

BIBLIOGRAPHIE


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Comme ils s’aimaient ces deux-là ! Tel qu’on s’aime dans les légendes et parfois dans la vraie vie : dans le bonheur, l’adversité et jusqu’à ce que mort s’ensuive. On aurait tant voulu que la folie et la haine des hommes et des femmes n’entraînent pas leur mise à terre et à mort. Mais Georges Eekhoud (1854-1927), ce brillant écrivain flamand de langue française, n’a pas transigé avec son projet romanesque, poétique et politique, n’a pas tourné en bluette la lutte contre les préjugés sectaires qu’il a entamée après le procès d’Oscar Wilde. À son époque (et encore aujourd’hui dans certains pays, et parfois (près de) chez nous) on pouvait se retrouver en geôle ou lynché par des hordes en furie quand on vivait hors la loi sexuelle commune. Aussi Escal-Vigor…