Géo Libbrecht   1891 - 1976

PRÉSENTATION
Né à Tournai, au quartier Saint-Brice, le 17 février 1891, Georges Libbrecht est d'origine modeste. Son père fut employé communal. De sa mère il hérita le tempérament animiste, le goût du mystère et de l'insolite dont il ne devait pas se départir.Orphelin de père, il se complait à passer ses vacances scolaires chez son grand-père maternel, Henri, porion à la mine, dans la région de Boussu-Bois.Etudiant, le futur poète se passionne pour les auteurs grecs et latins. L'antiquité classique le séduit. Il étudie Sophocle, Aristophane, Euripide, Homère, Hésiode, Héraclite. Plus tard, il se nourrira de la pensée orientale. A cette époque, un grand courant d'occultisme traverse l'Europe. Georges Libbrecht ne devait pas y demeurer indifférent.Il entreprend des études de droit à l'Université libre de Bruxelles. En 1914, il est mobilisé et participe aux combats des Flandres. Il refuse tout grade pour demeurer proche de ses compagnons d'armes. Sa mère décède pendant qu'il est à la guerre.Démobilisé, le jeune Libbrecht se retrouve seul et sans ressources. Il s'embarque pour Rio-de-Janeiro avec une poignée de compagnons décidés à faire fortune. Leur ambition? Exploiter la forêt brésilienne sur les rives du Tabatinguera. Un ancien esclave noir, Padre Domingo, «Monsieur Dimanche», les accueille. L'argent, les machines, l'expérience font défaut. L'aventure se solde par un échec. Géo Libbrecht a trente ans.Il rentre au pays, s'inscrit comme avocat à la Cour d'Appel de Bruxelles. Le droit le déçoit. Il veut réussir dans les affaires. Agent d'assurances, il va de porte en porte. Il s'installe à son propre compte comme agent immobilier et fait construire des buildings. Il est riche à quarante-cinq ans.En 1937, il abandonne les affaires et se consacre à la poésie. Il a déjà publié 5 recueils (Etincelles, 1934; Les sillons, 1935; Pastels et fusains, 1935; Guirlandes, 1936; Les vitraux, 1936). Passage à gué voit le jour aux Editions de l'Avant-Poste. Il s'ensuivra une abondante production - quelquefois inégale - qui lui vaudra le titre «d'aède aux cent mille vers».En 1940, Tournai flambe sous les bombes incendiaires. Le poète traduit son désarroi dans son recueil Ville détruite (1946).En 1963, c'est la consécration. Il succède au poète Thomas Braun à l'Académie royale de langue et de littérature françaises.La même année, il découvre les poèmes wallons de Maurice Piron et se passionne pour le picard. Il devient membre titulaire de la Société de langue et de littérature wallonnes.Entre-temps, le poète a créé sa propre maison d'édition, l'Audiothèque, où paraissent, outre ses Livres cachés, de nombreux cahiers anthologiques consacrés aux poètes contemporains.Dès 1949, le futur académicien fut attentif aux activités de «Jeune Tournay», section des «Jeunes Ecrivains du Hainaut», qui allait devenir «Unimuse» en 1952.Son influence au sein de ce groupement fut essentielle. C'est ainsi qu'il participa à la création du «Jardin des Poètes» en 1971 et à la réalisation de la première Ducasse poétique au Mont-Saint-Aubert en 1974.Georges Libbrecht est décédé en septembre 1976, à Bruxelles. Il repose au «Jardin des Poètes», L'chim'tière au vint du Mont.Quelle heure est-il à l'Eternité?Tel fut le dernier message du poète.

BIBLIOGRAPHIE


PRIX