Florian Duc naît en 1905, à Blaton, au sein d’une famille de mineur. Il vit une enfance chahutée par la guerre, mais mène malgré tout des études de dessinateur industriel qui lui permettent, une fois adulte, d’être affecté dans une usine métallurgique du Nord de la France. En 1934, il se réoriente dans le commerce de quincaillerie puis développe une entreprise assez florissante. Lorsque la guerre de 1940-1945 arrive, il est déporté et c’est en captivité qu’il s’essaye pour la première fois à l’écriture.
Rentré au pays, il se lance dans la composition de pièces de circonstance. En 1974, sous l’impulsion du bourgmestre, il publie son premier recueil. Il prend goût à la littérature dialectale et se lance dans l’écriture d’un roman rimé en picard : De ç’ temps-là, Julie, Juliette. Il poursuit sur cette lancée en écrivant deux autres romans : Souv’nirs, souv’nirs (1978) puis L’ galibot (1980). Dans ses textes, fortement marqués par le contexte historique et local et nourri au terreau de l’expérience familiale, il se fait conteur, il parvient à reconstituer des atmosphères et des ambiances. Il y décrit le monde de la mine, et la dure réalité vécue par d’autres gens de son âge. Il le fait avec d’autant plus de réalisme qu’il a eu l’occasion de travailler en sous-traitance pour la mine d’Harchies, et d’y côtoyer les mineurs dans leur quotidien, au fond des puits.
Son œuvre ne s’apparente pas tellement à une œuvre de création, mais peut, par de nombreux aspects et bien qu’elle soit en rimes, faire penser à une littérature documentaire, comme si Florian Duc avait enchainé les biographies des gens qu’il avait fréquentés et connus.
Enfin, il entreprend de collationner les mots et les expressions de son parler de Blaton. Il en fait Blaton, son glossaire, ses locutions, ses proverbes. Un dernier projet, inachevé, décrit de manière romancée la vie de Blaton entre 1850 et 1930.
Florian Duc décède en 1983.