L’abord d’un poète par la description de son imaginaire précipite le risque de sa méconnaissance puisqu’elle facilite la représentation versificatrice, naturaliste et sentimentale du poète et de la poésie. Le refus de cet apriori nous met face à la question : quelle pensée dans la poésie ? Car pensée il y a, d’autant plus forte qu’elle n’est pas conceptuelle, qu’elle donne, comme toutes les approches artistiques, une autre forme de pensée. Autour des années soixante du XXème siècle, le renouveau critique éclatant avait fait de grands pas dans cette recherche de la pensée d’une forme avant que les restaurations traditionnalistes ne la recouvrent de leurs prétentions pseudo-scientifiques et pseudo-littéraires. Le meurtre du questionnement par la biographie monologique…