Pourquoi je n’écris plus de poésie repose sur un double mouvement, une aspiration romantique à une poésie oraculaire lors de l’adolescence et une déconstruction rock de la posture du poète-mage. Rythmés par les dessins sauvages de Xavier Noiret-Thomé, les textes sont taillés comme des chants, des uppercuts rock’n roll innervés par l’absurde. Écriture automatique, cut-ups burroughiens concourent à mettre en œuvre un surréalisme du quotidien. Ce n’est qu’à la fin du recueil que nous apprenons qu’à l’exception des quatre derniers textes composés récemment, l’ensemble a été rédigé par Daniel Vander Gucht à l’adolescence. En son essence, davantage que les autres arts, la poésie est tiraillée entre la postulation de sa mission et le renoncement à elle-même,…