Premier conseiller à la province de Luxembourg, échevin libéral à Vielsalm, passionné de littérature et de vie associative... Bruno Drouguet vient aussi de révéler au public de la Haute-Ardenne des talents d'écrivain. Cela fait deux ans et demi, en fait, qu'il signe une chronique hebdomadaire dans le journal «L'Annonce de Vielsalm». Deux ans et demi aussi que l'homme, pourtant populaire, a eu à coeur de conserver scrupuleusement l'anonymat. C'est pourquoi il signe ses réflexions du pseudonyme «Thésée». Les sujets sont tantôt gais ou ironiques, tantôt nostalgiques ou romantiques, quelquefois virulents. Ils s'accrochent à des faits de société, aux événements sportifs, politiques ou météorologiques. Ils prennent également leur source dans les collines du Val de Salm, là où régulièrement les macrales pointent le bout de leur nez. Cette passion pour l'écriture trouve en fait son origine dans une autre passion: celle de parler littérature, via courriers interposés, avec les plus grands écrivains de ce monde. Ainsi, Bruno Drouguet possède aujourd'hui des lettres de François Mauriac, Simone de Beauvoir, Jean Rostand, André Maurois, etc. Quoi qu'il en soit, intrigués par les premiers textes, les Salmiens ont suivi semaines après semaines les réflexions de leur écrivain anonyme. Aujourd'hui, ils peuvent retrouver l'essentiel de sa prose dans un recueil publié par J. Andrianne, l'éditeur de «L'Annonce». Sur une centaine de pages, on retrouve ainsi notre bruno Drouguet gai comme un pinson devant les premiers rayons du soleil, ému par l'enterrement d'une vieille, épaté par l'exploit de Frimout ou «emmacralé» par la passion de manier la plume avec légèreté... Les amateurs de ses «anecdotines» le retrouveront dorénavant dans le même hebdomadaire sous la signature de «Bruno Drouguet - Godefroid». En ajoutant à mon nom le patronyme de ma mère, j'ai voulu - simplement - saluer la mémoire de deux familles, de mes ascendants, explique-t-il à ceux qui regretteraient le temps où ils lisaient un écrivain sans visage.