Arthur Xhignesse   1873 - 1941

PRÉSENTATION
Arthur Xhignesse, auteur wallon issue d’une famille condruzienne (Scry-Abée) est né à Liège en 1873 et est mort en 1941 en cette même ville. Ingénieur attaché aux chemins de fer, il fut aussi un auteur particulièrement prolifique : on lui doit plus de 1000 œuvres en wallon. De même, il fut polygraphe : il a écrit des romans, des nouvelles, des recueils de vers, un peu de théâtre, des adaptations wallonnes (d’œuvres latines et grecques, de fabliaux, ou d’auteurs plus récents tels que Montaigne, Schiller, Verhaeren, Mistral…), des pensées… De même, il a participé à quantité de concours et a obtenu plus de 300 distinctions aux concours de la Société de littérature wallonne. Il n’a cependant obtenu aucune médaille d’or, mais uniquement des médailles d’argent, de bronze et de vermeil, ainsi que des mentions honorables. D’ailleurs, les jurys qui ont croisé ses textes ont formulé ce regret : l’abondance de ses écrits, laquelle est sans doute la cause d’une production parfois inégale.  Sa production remarquablement large n’a pourtant donné lieu à aucune publication à proprement parler – ce qui est sans doute à regretter, mais encore possible. Toute son œuvre est exclusivement parue dans les Bulletins de la Société de littérature wallonne. Parmi ses œuvres, qui mettent fréquemment en avant les plus nécessiteux, on peut souligner Lès pôves diâles (1907), sinistre récit de personnes précarisées, ainsi que Boule-di-gôme (1912), roman faits de 39 épisodes distribués sur une bonne trentaine de pages et considéré comme son chef d’œuvre. Celui-ci, aux accents psychologiques et philosophiques, met en scène les souffrances intérieures d’un jeune garçon incompris au sein d’une famille ouvrière.  Arthur Xhignesse a  aussi écrit en français. On lui doit ainsi « En douce France », « Le vide des grands mots », « Paradoxes et swings », mais surtout un « Essai d’économie politique formulée », où l’ingénieur côtoie le philosophe.