Agnès Poncelet

PRÉSENTATION
Agnès Poncelet était née le 6 mars 1901 dans cette pittoresque et coquette villette ardennaise qui fut, pendant plus de mille ans, un véritable foyer de vie monastique intense et un centre d'art incomparable. Elle était issue d'une famille où l'on accordait aux choses de l'esprit une place particulièrement choisie. Et cela explique sans doute la précocité qui marqua l'essor de ses dons littéraires. Dès l'âge de treize ans, en effet, elle écrivait ses premiers poèmes. Essais timides, mais où apparaissait déjà la sensibilité de cette inspiration qu'elle étalera dans les nombreuses pages qui sont pour la plupart, hélas ! restées inédites jusqu'ici. Les aptitudes qu'elle manifestait se développèrent davantage encore au cours des trois années qu'elle passa à l'Institut du Sacré Cœur de Linthout, où elle eut la chance d'avoir comme professeur, une femme très cultivée et fort attentive elle-même aux questions littéraires. Ensemble, elles vivaient de longue conversation sur les poètes, sur la poésie. Aux côtés de cette femme remarquable, Agnès Poncelet donna libre cours à ce besoin d'écrire, à cette facilité étonnante qu'elle avait de rimer ses impressions, ou plutôt de les penser en vers qu'elle transcrivait ensuite rapidement sans presque jamais les retoucher. Tout était pour elle source de poème : émotions gaies ou tristes devant la nature ou la vie, les paysages ou les sentiments. Vers l'âge de vingt-trois ans, elle put réaliser une des grandes aspirations de sa vie : voyager. Elle apprenait les langues avec facilité. Le premier écrit qu'elle publia parut en 1928 dans une petite revue arlonaise Histoire Ardennaise et se rattachait au folklore. Mais cette jeune fille qui aimait passionnément la vie, qui s'y accrochait depuis plusieurs années avec une volonté remarquable, vit son état de santé s'aggraver, elle mourut le 3 juin 1928, à Saint-Hubert. Elle fut à cette époque, une des plus fines et des plus délicates poétesses de la province de Luxembourg. Ouvrage consulter : Agnès Poncelet qui chante les arbres, les pleurs et la tendresse, par Jean Boon, Éd. Nénuphar, 1948.