Le pays était froid rude à voir et sauvage à s’endurcir le cœur Çà et là des clartés violentes aveuglaient sans rien éclairer qu’un ciel d’orage au cœur de soi Des cris d’oiseaux passaient stridents dans la tourmente – eux-mêmes, on ne les vit jamaisLes livres, ça peut toujours se prendre au pied de la lettre. On louperait des choses, sûrement, en les lisant, ainsi, au ras de la moquette. N’empêche. Ça peut se faire. Rien ne nous empêche d’user ainsi de la lecture. On dirait alors d’Exode, dernier livre en date de Daniel De Bruycker et Maximilien Dauber, qu’il est le fruit de deux amoureux fous du désert. Dauber y revenant sans cesse depuis des années. Photographiant, filmant, obstinément, les sables, les roches éreintées,…