«On a disparu dans la recherche et l’écriture, au profit ou en quête de ses personnages, d’enfants eux-mêmes disparus dont il fallait retrouver le parcours, l’identité, la trace ; et puis là, soudain, les incarnations de ces recherches, de ce travail, viennent pour ainsi dire surgir devant vous, authentifier celles-ci par leur simple existence et leur mouvement d’êtres vivants, et face à cette présence glorieuse et inattendue, il faut en quelque sorte changer de statut. Revenir au jour, au présent, au réel, à la vie, avec ce qu’on a trouvé, dans la nuit de ses prospections teintées d’incertitudes, de ces « piochages » souterrains. Comme si on sortait d’un cachot, d’une fosse, d’une galerie, d’un chantier, d’une caverne sans nom, pour ainsi dire des catacombes, avec des toiles d’araignée sur le visage : des traces de cendre dans les cheveux, dans la bouche, sur la langue. De honte presque.» (Frédéric Dambreville) |
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