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Le Comptoir a déménagé !
Nous vous invitons à venir célébrer l’inauguration de notre nouveau lieu!
Au 106 en Féronstrée
Le 04 octobre 2024 dès 18h
Entrée libre
Déménager ! Se distancier lentement du lieu originel qui a permis de tisser tant de liens n’est pas chose aisée. Déplacer les livres, se frayer un chemin entre les piles, s’approprier un espace différent. Nouer des relations nouvelles, s’éloigner de sourires voisins et complices ; en découvrir d’autres… Tout cela – sans perdre le fil des histoires anciennes – ne nous paraissait pas simple. Pour accompagner ce changement important, nous avions besoin d’une narration neuve, décentrée, qui permettrait le passage de témoin. Et c’est à Maud Joiret que nous avons choisi de confier le discours de cette expérience singulière, lors d’une performance qui ouvrira les portes du 106 en Féronstrée en date du 04 octobre prochain.
Je me plonge à fond dans les scènes / de la vie ordinaire. J’arpente trottoirs / villes bureaux supermarchés / galeries / restaurants trains parcs boîtes soupentes / caves parking coton dentelle latex / toisons rendez-vous conversations / sommeils cuvettes familles amis / boutique sociale toute l’organisation / normée des jours qui se comptent en angles droits / et ça m’épluche les nerfs / tictac supercherie.
(Marées vaches, Le Castor astral, 2023)
C’est que la poétesse bruxelloise a des liens forts avec Liège. Elle publie ses premiers textes dans la revue Boustro (2018), son premier recueil Cobalt (2019) est porté par Primäelle Vertenoeil, notre trésorière, alors éditrice chez Tétras Lyre. Et c’est notre petite association qui met Jerk (L’Arbre de Diane, 2022) pour la première fois entre les mains de Fanny Chiarello, laquelle deviendra la préfacière de l’extraordinaire Marées Vaches publié au Castor Astral en 2023 (voir:
https://www.fannychiarello.com/2023/09/28/une-preface/ )
Et, comme l’écrit Louise Van Brabant pour Le Carnet et les instants : « la poésie de Maud Joiret se lit dans le métro ou à la terrasse d’un café, dans un parc entre les pigeons, les bouteilles de bière mi-vides et les chiens extatiques ; sa poésie s’inscrit profondément dans l’expérience de la ville, du vide et du plein entre les corps que les paysages urbains imprègnent jusqu’à la moelle, jusqu’à les remplir de petites particules poisseuses qui détraquent la chimie du cerveau. » (texte complet ici :
Gageons qu’elle trouvera durant la semaine de résidence au Comptoir précédant sa performance du 4 octobre les creux, matière, visages et infinis à arpenter !
#manuitaucomptoir
crédit photo (Maud Joiret): Catherine Simonnet
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Emelyne Delfosse a par ailleurs choisi pour inaugurer les nouveaux murs de l’asbl, le travail du photographe Antonio Jiménez Saiz, partenaire de longue date du Comptoir. Une exposition amorcée à La Boverie à l’occasion de l’incontournable événement de rentrée pour les galeries liégeoises, En Piste !
Né en 1959, Antonio Jimenez Saiz est photographe autodidacte, écrivain et autoéditeur de son travail d’image. Ce sont des tirages limités, des apparitions brèves que l’on est chanceux de saisir dans le flux éditorial ou mieux encore, lors d’une rencontre [quasi] fortuite avec le maître d’œuvre. Publications précieuses, leur conception est sacrée, du déclenchement de l’obturateur en passant par la photogravure et jusqu’au choix de la pochette “cristal” qui protégera l’objet final, prêt à trouver acquéreur.
Nous sommes impatient.e.s de vous retrouver dans ce nouveau Comptoir !
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Le visuel de l’événement a été réalisé par Ophélie Blanck