Résultats de recherche pour “Paul Willems” 61 à 72 (72)

Maeterlinck. La traversée du miroir

« Je suis l'homme égaré qui ne sait où il va » L'aveugle qui tâtonne dans les ténèbres »   Maurice Maeterlinck aujourd'hui Qui lit…

La cantate

Ouvrage imprimé de 127 pages. Citations de Molière, Paul Verlaine, Père de Ninon de Lenclos, Théophile de Viau, Stéphane…

Histoire, forme et sens en littérature. La Belgique francophone Tome 3 – L’évitement (1945-1970)

Comment mieux plaider l’existence d’une littérature de Belgique francophone, comment la défendre quand elle a pendant trop longtemps été considérée comme périphérique, complexée et mineure, qu’en en saisissant l’ histoire , la forme et le sens  ? Ces trois maîtres mots président à la démarche de Marc Quaghebeur depuis le premier volume du grand récit qu’il en a entamé en 2015 . Le chantier est immense : il faut faire émerger les figures puis interroger le rapport organique qu’elles entretiennent avec leur œuvre respective ; il faut les inscrire dans des veines, des tendances, des lignes de force, interroger la nature des rencontres, tisser les dialogues et rendre compte aussi des percussions ; enfin, faire résonner le tout avec cette vaste chambre d’écho qu’est le siècle qui l’a pétrie. C’est en somme un travail davantage musical que scriptural, et l’impression de voir se développer une partition se confirme à la découverte de ce troisième volume (sur quatre annoncés) En homme de goût parfait, Quaghebeur a choisi d’illustrer la couverture avec un logogramme peu connu de Christian Dotremont, zébrant en rouge et noir Un grenier répandu, une fête pas assemblée . Et c’est bien ce que représentent ces vingt-cinq années de création romanesque, poétique ou théâtrale. Alors que, pendant les années de guerre, l’isolationnisme culturel imposé par les autorités d’occupation – et marqué notamment par l’interdiction de circulation des livres français sur le territoire – a pu donner aux écrivains francophones de Belgique l’illusion d’une existence autonome, au sortir du désastre, le recentrage sur la France et le tropisme parisien sont drastiques.Est-il encore possible de s’exclamer « Soyons nous » si l’impératif réel est d’« écrire comme eux », aussi bien et aussi correctement ? Le gommage de l’expression identitaire, à travers un lexique, une langue ou un style particulier, est total. Entre classicisme lundiste et enfièvrement ludique, franges paralittéraires et marges expressives, les écrivain.e.s cherchent autant d’échappatoires à leur condition profonde de « Belges ». Le sous-titre du volume n’est pas pour rien «  L’évitement  »… Puis de nouveaux apports entrent en jeu, qui rebattent définitivement l’équation un sol/une langue/un peuple, déjà si malmenée et complexe pour un pays bicommunautaire : l’arrivée d’ouvriers italiens et de leurs familles est le premier mouvement migratoire de masse qu’expérimente la population autochtone ; pendant quinze ans aussi, on voit les derniers feux de l’« Empire de Papa » avant que le Congo prenne son indépendance…Cette tranche chronologique – et c’est l’immense mérite de Quaghebeur que de le prouver – n’a donc rien d’une parenthèse creuse. Elle est au contraire riche d’œuvres qui, par leur mise en relation constante avec l’ histoire , ont forme et prennent sens . Non pas qu’elles proposent de dire frontalement le réel (il faudra attendre le quatrième volume pour voir comment des Conrad Detrez ou des Pierre Mertens liront et écriront l’histoire de Belgique), mais bien parce qu’elles tentent d’apporter une réponse originale au traumatisme majeur qui aurait pu la laisser groggy, après Hiroshima et Auschwitz. «  À leur manière, les choix néoclassiques font pendant, sur un plan idéal, aux objectifs de reconstruction nationale, non idéologisée, du pays ainsi qu’au dépassement des camps d’extermination. Ne frappaient-ils pas d’inanité l’exaltation des nations tout autant que la conviction du caractère téléologique de l’Histoire ?  »L’évitement n’est donc en rien lâcheté posturale, mais bien déport de la conscience et de la sensibilité vers le ressourcement dans le mythe (Bauchau), le réalisme magique (Willems), l’expression d’un espoir ontologique (Paul Nothomb), la poétisation analogique de soi (Lilar), le libre franchissement des limites expressives (Dotremont), l’iconoclasme pur (Mariën).Et parlant d’iconoclasme, Quaghebeur n’est pas en reste, quand il ose terminer son tour d’horizon avec le Grand Jacques. Provocation que de consacrer vingt-cinq pages à un chansonnier ? Interdiction formelle de les sauter pourtant, car le phénomène Brel incarne justement le point de charnière entre cette période morcelée et la suivante, qui sera soclée sur la « Belgitude ». Un mot dont la première occurrence, à en croire Olivier Todd, pourrait bien ne s’être pas trouvée dans le numéro des Nouvelles littéraires qui l’imposa mais dans la tête du chanteur dès le début des années 1970. Et, à coup sûr, dans la déchirante (et trop longtemps restée inédite) chanson Mai 40 … Brel aura enté dans le patrimoine de la chanson française nos tiraillements et écorchements, notre ulenspieghelitude et notre grandiose petitesse, notre carnavalesque délirant et nos confuses rêveries. Sa voix module ce que celles de tous les prédécesseurs rassemblés dans ce volume ont exprimé en sourdine sur la page blanche. Et tout cela, il fallait le maestro Quaghebeur pour si bien nous le faire percevoir. Frédéric Saenen Plus…

Correspondance avec Rose Capel (1938-1947)

Louis Scutenaire écrivait de « Monsieur Paul » qu’il était « le Don Juan des mots » . Et, à lire les missives que…

Le Sourire de Bérénice

« De Bérénice, on ne sait presque plus, aujourd’hui, que ce que Racine en raconta. Or l’histoire de cette princesse juive s’avère encore plus romanesque,…

Le trou du diable

Attention, attention !! Alerte générale! Le couple de tueurs qui écume la région wallonne depuis plusieurs années a encore frappé ! Les Dumont-Dupuis,…