C’est agréable de faire court.
C’est un peu secouer la tête, le porte-plume, et constater que des dizaines, des centaines de petites histoires, de petites pensées, s’éparpillent tout autour.
Et pour celui qui les découvre, c’est un peu comme regarder le ciel, avec ses myriades d’étoiles, certaines plus brillantes car plus proches, d’autres plus obscures et lointaines, mais toutes recouvrant un monde à explorer, à rêver, à imaginer, à préserver.
En tout cas, c’est un univers à partager, puisque lire et puis écrire, c’est aussi cultiver son champ d’étoiles.
Les Zadigacités de Patrick Henin-Miris font évidemment référence à Zadig, le conte philosophique, orientaliste et néanmoins satirique, de Voltaire. Lui-même l’avait qualifié, par fausse modestie ludique, de « couillonneries », bien qu’à partir de nombreuses situations exotiques, Zadig incarne la vraie sagesse et la justice face aux questions et aux errements de son siècle.Chez Henin-Miris, ces questions se multiplient à travers des textes courts, des petits scenarios en somme, inventifs, sagaces, poétiques et très contemporains, qui dépassent rarement 15 lignes. « C’est agréable de faire court, lit-on en marge. C’est un peu secouer la tête, le porte-plume, et constater que des dizaines, des centaines de petites histoires,…