Vive la guerre

RÉSUMÉ

Albin-Georges Terrien nous raconte la guerre au travers de ses yeux d’enfant dans la campagne ardennaise et paysanne. On retrouve le petit monde d’Engreux déjà rencontré dans «La glèbe» et plusieurs personnages hauts en couleurs. La religion hiérarchisée, la peur de l’enfer, les injustices sociales et l’absurdité de la guerre nous sont dépeintes sans concession.

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Albin GEORGES

Auteur de Vive la guerre

Albin Georges est né à Engreux, en 1934, au cœur de l'été dans une petite localité de quelque trois cents âmes cachée entre deux replis de la campagne ardennaise; au confluent des deux Ourthes. Dans ce village discret, méfiant peut-être, ce fils de paysan a vécu une enfance turbulente (il se flatte d'avoir fait partie d'une bande de petits chenapans). Dans ce patelin, «il n'y avait heureusement pas d'école gardienne», dit Albin Georges, qui ajoute : «j'ai donc eu la chance de vivre, jusqu'à six ans, en contact étroit avec la nature qui m'a tout appris puisqu'elle m'a fait découvrir les choses essentielles».Il garde de son école primaire de très bons souvenirs. École à classe unique où le maître est un véritable chef d'orchestre de la pédagogie. Sympathique école aussi qui est souvent fermée pour «faits de guerre» : à l'annonce du conflit le 10 mai 1940, l'instituteur renvoie les gosses au foyer. Le petit Albin s'écrie candidement «vive la guerre!»... Le petit élève Albin n'en est pas moins premier de classe. Dommage pour l'enfant de la terre qui ne rêve à rien d'autre que de devenir «marchands de vaches».À quatorze ans, le voilà inscrit à l'école normale de Theux. Interne pendant cinq ans, «cinq ans de prison, cinq ans de galère.» Les cinq années les plus noires et les plus marquantes de l'existence du jeune homme.Diplômé instituteur, Albin, malgré son désir tenace d'être marchand de bestiaux, occupe l'estrade pour une année scolaire, avant le service militaire qu'il termine avec le grade d'officier de réserve.Les obligations militaires à peine accomplies, Albin Georges retrouve son emploi d'instituteur, pour trente ans, à Vaux-Chavanne. Un instituteur «rural» qui connaîtra le bonheur sain auprès des enfants de la commune à qui il s'adresse en patois du terroir, le premier jour, pour ne pas effrayer ces petits paysans, mais aussi pour jeter un pont solide entre ce monde dont il ne peut plus que rêver et sa profession de pédagogue. Ce monde agreste, Albin Georges ne l'a jamais tout à fait quitté. Pendant son célibat de neuf ans, chaque fois que l'occasion se présente, il court vers la ferme paternelle, enfile la salopette, plante la fourche dans le chaud fumier de «ses» vaches et cultive la terre des siens et le langage rugueux et les jurons qui caractérisent très justement les hommes de la terre.Puis vient le mariage et, bientôt, la naissance de ses deux filles qui plus tard lui donnent quatre petits-enfants.Lecteur assidu de Bernanos, Montaigne, Saint-Exupéry, Camus, Rabelais, Rimbaud, Céline, Zola et de bien d'autres bons écrivains, Albin Georges s'intéresse à tout ce qui se dit et s'écrit. Alors il prendra la plume.

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