Une pornographe, Madame Mao ? Vous plaisantez ? Passe encore pour une comploteuse contre la Sûreté de l’État, une contre-révolutionnaire factieuse, un canard laquais des capitalistes, mais une pornographe ! tout de même… Ce n’est pas parce qu’on a fait la Longue Marche qu’on est une péripatéticienne ! Vous voulez rire ? Fort bien ! Rions. Fût-ce en ne comptant que sur nos propres farces ! Abondons, parodiquement, dans le sens de votre Histoire. Allons dans la langue de bois tant que le Loup Chao-chi n’y est plus. Dans l’Almanach Vermao. Dans les nuits câlines des Studios de Shangaï. Dans le fruit défendoux de ses entrailles. Dans la mode rétrou. Dans le Porno 45 ou le Pastiche des années 50 (1 volume d’imitation pour 5 d’O). Dans les cavernes closes de Yénan ou les alcôves culturistes de la Bande des Quatre. Ou bien, répondons, carrément, en Wallon de basse Belgique (de nulle part et de tous côtés, en quelque sorte !) en nous demandant : où wallons-nous, en effet, si nous ne voyons pas ce qui crève l’écran ? Si nous perdons de vue que la Politique marxque – toujours et d’abord ! – ce qui la travaille : la sexualité, les femmes, leur partage, la chasse aux sorcières et la course frénétique pour régner sur l’Empire de leur Milieu.