Dans Vie et mort d’un étang, l’auteure belge Marie Gevers évoque des fragments de mémoire où la nature, saisie dans la multiplicité de ses variations, est omniprésente.
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Julien Noel
05 mars 2020
J’ai trouvé dans ce livre tout ce que j’aime chez Gevers, et particulièrement dans son œuvre autobiographique : une peinture simple et sincère de l’enfance et du quotidien, une attention à la nature élevée au rang d’éthique, des portraits drôles mais bienveillants, quelques aperçus philosophiques d’une profondeur insoupçonnée… Je dois toutefois reconnaitre que, dans ce registre, j’ai préféré Guldentop.
Le point d’orgue de ce livre est selon moi sa seconde partie, « La Cave », constituée d’entrées du journal que Gevers a tenu durant le second conflit mondial. C’est probablement l’écrit le plus émouvant que j’ai lu cette année, et ce témoignage d’une grande banalité dépasse à bien des égards des récits de guerre plus explicites. Malgré sa brièveté et ses ellipses — ou peut-être justement grâce à ces zones de non-dit — « La Cave » offre un aperçu d’une grande intimité. La mécanique du deuil et de la reconstruction y est abordée avec une rare force, quoique non sans beaucoup de pudeur.
C’est le récit d’un drame comme il s’en vivait alors des milliers, mais peint avec retenue et dignité, sans céder à la haine et n’admettant le désespoir que pour mieux en triompher. Même un lecteur cynique ne pourrait le nier : un pareil texte a valeur de leçon de vie.