Une saison africaine porte un regard lucide sur une Afrique post-indépendante, spoliée et exangue, en proie à des insuffisances structurelles importantes. Malgré tout, c’est un roman d’espoir sur des hommes et des femmes d’Afrique, qui, en dépit du chaos, luttent et s’organisent pour améliorer leurs conditions de vie. Ce roman met également en scène une femme qui se découvre un espace de liberté grâce à l’alphabétisation et qui, par sa pugnacité, retourne la situation à son avantage.
Auteur de Une saison africaine
D'origine malienne, je vis en Belgique depuis 1980. J'ai travaillé dans le domaine de la communication, de l'édition, des relations publiques et du social. Comme journaliste free-lance, j'ai collaboré à de nombreux magazines belges et étrangers.
De 1994 à 2012, j'ai notamment été correspondante permanente de presse en Belgique du magazine français Amina. De 2002 à 2009, j'ai été responsable de projets au Centre régional du Libre Examen de Bruxelles où, outre l'organisation de colloques et de conférences, j'ai mené des études et publications concernant la problématique des femmes issues de l'immigration. J’ ai initié, coordonné et collaboré à des ouvrages collectifs concernant des enjeux de société. En 2006, Je cofonde le Comité belge Ni Putes Ni Soumises (Wallonie-Bruxelles) dont j’assure la présidence jusqu'en février 2009.Je suis auteure d’un roman, Une Saison africaine publié en 2006 aux Editions Présence africaine (Paris) et réédité en 2018, et artiste peintre. La voix d'une rebelle publié aux éditions Luc Pire en 2020, a été sélectionnée, en décembre 2020, parmi les 5 finalistes de la première édition du Prix littéraire Grenades.
De juin 2009 à mai 2019, j'ai été députée bruxelloise pour le parti Défi, Démocrates Fédéralistes Indépendants, présidente de la Commission Affaires sociales au Parlement francophone bruxellois, présidente du groupe des FDF au Parlement francophone bruxellois. En mars 2019, j’ai décidé de ne pas me représenter aux élections et de quitter la politique. Je suis désormais députée honoraire et décorée du titre Chevalier de l'Ordre de Léopold
« Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. « On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ? » Lire aussi : un extrait de Soren disparu La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. « Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus… »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois. Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…
Dans un roman contemporain, explosant de sensualité et de passion, d'évocations…