Une phrase pour Orphée

À PROPOS DES AUTEURS
Guy DENIS

Auteur de Une phrase pour Orphée

Au moment de parler de Guy Denis, encore faut-il savoir par où commencer! Jongleur de mots - qu'ils soient voués à la poésie, au théâtre, à l'essai ou au roman - jongleur de rôles - écrivain, acteur, éditeur, parfois professeur de «franco-russe» - il court sans répit à travers scènes et à travers bois. Sa quête, que hante une soif de modernisme et de liberté, le mène sans trêve ni repos : vers quoi? Vers lui-même peut-être.Bien loin de renier son statut de fourmi (Capiche dans certaines parties de la Wallonie) de la littérature, Guy Denis revendique bien haut son droit à la parole. À la niche Capiche! M'en fiche répondit l'écho... Et le poète court toujours.Né à Uccle le 3 mars 1942, Guy Denis passe son enfance dans les ruines de Bastogne. Après une licence en philologie romane à l'Université de Louvain, il entame une carrière d'enseignant à Arlon.Très vite, il va s'affirmer écrivain aux talents multiples : poète, romancier, homme de théâtre, essayiste, etc... Bientôt, il apparaît aussi comme un important animateur culturel et littéraire du Luxembourg.C'est ainsi qu'il a notamment lancé la quinzaine des lettres luxembourgeoises (1975), collaboré au Centre Dramatique Ardennais, à La Fenêtre Ardente et au groupe poétique Nords, tâté de la critique littéraire, fondé avec quelques autres, à l'initiative de la Province, le Service du Livre Luxembourgeois, mis sur pied une maison d'édition, L'Ardoisière (1979) et une revue Wallons-nous? (1980); enfin, c'est lui aussi qui, en 1976, a créé, avec Marcel Penasse, le Capiche Arden Théâtre.Homme aux idées toujours en mouvement, Guy Denis se dépense aussi sur le terrain et s'est révélé un véritable champion de course à pied.Ses écrits lui ont valu, en 1977, le Prix de littérature de l'Académie Luxembourgeoise.En 1998, il fonde avec son épouse Dominique Vatelli la galerie d'art la Louve, qui expose depuis lors des dizaines d'artistes venus de tous les horizons.
Jean-Claude Servais

Illustrateur de Une phrase pour Orphée

J'aimais chez Jean-Claude Servais le goût de terrain vague, de nature, l'église d'Avioth qui sort de la brume, la musique du dessin et de l'air propre autour de tout ça, de l'air propre. C'est un peu mon pays profond qui dérivait avec des arbres, beaucoup d'arbres, un grand virage vers autre chose, un frisson, un regard tourné vers l'arrière-pays de l'âme; un chien qui aboie dans une étendue désertique et l'on entend, dans les loins, à la tombée du soir - les marais - son pays d'extrême-Gaume. J'aimais sa tendresse à dessiner la femme. Chaque porte qui s'ouvre et chaque porte qui se ferme semble dire : il était une fois. (Julos Beaucarne) Même si ses derniers albums sont en couleurs, l'auteur garde une nette prédilection pour le travail en noir et blanc. Il s'y sent plus à l'aise. Force est de constater d'ailleurs que la conversion à la couleur ne s'est pas toujours avérée heureuse. D'ailleurs, on peut affirmer sans crainte de se tromper que la finesse de son trait de plume y perd. Comment en serait-il autrement puisque les détails foisonnent et que souvent l'histoire rampe dans des sous-bois, là où la lumière est plus sombre... Une des innovations les plus intéressantes dans le travail de Jean-Claude Servais, c'est son utilisation de la planche. Bien sûr, d'une manière générale, il ne rechigne pas à un découpage traditionnel (loin cependant du «gaufrier» classique qui a fait les beaux jours de Spirou et Tintin), mais il affectionne aussi une utilisation de l'espace à illustrer beaucoup moins rigide. Souvent, certaines cases font l'objet d'intéressantes découpes qui invitent le lecteur à recomposer son propre dessin ou même qui semblent donner une troisième dimension à l'oeuvre... un peu comme si le dessin voulait s'ouvrir au monde... (Paul Mathieu) Jean-Claude Servais est né à Liège le 22 septembre 1956 d'un père d'origine gaumaise. Cette extraction va beaucoup marquer le jeune garçon qui passe ses vacances chez sa grand-mère, à Jamoigne: un refuge. A portée de ricochets, un autre espace de liberté et de découverte : la Semois. C'est du reste à Jamoigne qu'il va s'installer avec sa femme et ses trois enfants. De fait, la Gaume et son statut particulier dans l'espace socio-géographique belge vont se retrouver directement dans l'expression graphique de Jean-Claude Servais. Tout ensorcelé par ce pays des origines, c'est cependant à Liège que Jean-Claude Servais va donner une forme concrète à sa passion pour le dessin (partagée un temps avec un intérêt pour la compétition cycliste) en fréquentant la section des arts graphiques de l'Institut Saint-Luc. Très vite, fasciné notamment par Jijé, c'est vers la bande dessinée qu'il se dirige, aidé en cela par la rencontre, durant son service militaire, de Gérard Dewamme avec qui il va créer l'histoire de Tendre Violette. Il va ensuite s'installer à Jamoigne. Dès, 1978, après un très bref passage chez Spirou (quelques histoires signées Jicé), Jean-Claude débute au Journal de Tintin avec un premier récit complet : Le chevalier de Mons. A partir d'avril 1979, il collabore au mensuel (A suivre), mais, parallèlement, il n'abandonne pas le Journal de Tintin, puisqu'il y publie les contes de magie et de sorcellerie (repris dans La Tchalette), puis, en 1983, Isabelle. Dès ces premiers titres, l'essentiel des thèmes a été abordé : la vie paysanne, le fantastique populaire, les personnages folkloriques régionaux, la nature, la forêt et, bien sûr, la femme "incarnée" à merveille par la sauvageonne Violette. Ces premiers récits valent à Jean-Claude Servais un succès immédiat, couronné dès 1982 par le Prix de la bande dessinée pour jeunes décerné à Nice et par le Prix Saint-Michel donné à Bruxelles la même année. Dans la foulée, Violette quitte même les planches de BD pour monter sur les planches de théâtre grâce à une mise en scène de Jacques Herbet. Popularité oblige, Jean-Claude Servais est vite réclamé par tous les festivals de bande dessinée : Angoulême, Bruxelles, Durbuy, Sierre, Grenoble, Québec, Lobédé (Longwy)... Souvent aussi, il récolte les faveurs du public : en 1992, par exemple, il se voit couronné par le Prix du Public du Festival BD Durbuy Strip. En octobre 1985, alors qu'il vient de quitter le Journal de Tintin, le Centre d'Art Contemporain du Luxembourg Belge met le dessinateur à l'honneur en créant, au Centre culturel d'Izel, l'exposition Croque la vie. L'année suivante (de décembre 1986 à février 1987), c'est le Centre Wallonie-Bruxelles qui présente une seconde exposition : Parfums de Violette. Une expérience du même type sera d'ailleurs reconduite à Jamoigne en 1999 avec la série La lettre froissée.

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