Une rue qui n’a ni début ni fin. Une rue pratiquement déserte, sans autres repères que les numéros des maisons rangées de part et d’autre, et cette caravane, garée sur un parking, le long du trottoir. Une caravane qu’on finira sans doute par atteler à la Taunus, et qui partira vers le sud, emmenant cette jeune femme à la peau blanche et aux cheveux blonds. Une caravane comme abri, comme promesse d’aventures, comme possibilité de déplacer sa vie, de l’installer dans l’inconnu, de la projeter, de la rêver.
Un homme parcourt la rue en tous sens, cherchant une maison, remuant des souvenirs, pénétrant dans des intérieurs à l’ambiance lourde, rencontrant des habitants inquiétants. Il erre, solitaire, perdu. Il assiste à des événements étranges qui l’amènent à vivre des moments intenses, effrayants parfois.
Auteur de Une caravane attachée à une Ford Taunus
Avec Une caravane attachée à une Ford Taunus, l’auteur tournaisien Pierre Stival signe un premier roman.
Roman ?
Oui.
Hybride, certes, comme l’indique le sous-titre roman à haut potentiel poétique, mais roman tout de même.
Les éditions du Cactus inébranlable (l’éditeur qui gratte et qui pique, comme elles le rappellent sur leur site) ont pour ligne éditoriale le texte court, la nano-fiction, le fragment. Le sous-titre roman à haut potentiel poétique vient rappeler ce ton/cette brièveté, des fois que le lecteur oublierait qu’il va plonger dans un inclassable. Un objet littéraire non identifié tout à la fois roman poétique et long poème en prose.
Une caravane…
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