Le sommeil gagne un compartiment, un wagon, un train entier. Que signifie cet étrange phénomène ? Le narrateur se trouvera deux compagnons, un aîné et un cadet, pour vivre une aventure dont la dimension prendra, au-delà d’un symbolisme évident, un sens métaphysique. L’univers de Daisne est à double fond. En surface, la réalité quotidienne, banale, qu’il perçoit avec une fidélité scrupuleuse. Daisne a le regard sans faille du vrai romancier. Rien ne lui échappe, tout est consigné de ce que le monde offre en spectacle. Mais, justement, cette réalité immédiate n’est, pour Daisne, qu’un spectacle. Il y a, derrière tout cela, les coulisses, une réalité seconde, une machinerie dérobée au témoin distrait, une magie. Proche des romantiques allemands et des romanciers d’aventure anglais, admirateur sans réserve de Pierre Benoît, autour duquel il a construit un roman se déroulant pour une grande part dans le Pays basque, Johan Daisne, qui s’éteignit à Gand en 1978, appartenait à la lignée des conteurs purs, des princes de l’imaginaire.
" Je sens ses bras autour de ma taille. Il me serre si fort. Je n'ose ouvrir les yeux. La chaleur de sa langue sur la mienne, que c'est doux, que c'est bon. Je profite de ce baiser qui n'en finit pas, de ses mains qui crient tendresse, de ses jambes qui disent caresses, de ce corps qui surgit de l'arbre en chantant l'Amour !". Les sept visages de l'eau, un mariage d'amour et de haine où le passé imprègne le présent et détermine l'amour. FranMi nous emmène à travers une recherche d'identité, d'un rôle social dans une communauté villageoise qui, à l'instar de Saint-Léger, son village d'adoption, présente plein de contradictions. Comment vivre, comment demeurer dans un environnement où les traditions et habitudes anciennes se frottent à la consommation et la vitesse…