La situation s’empire. Il serait bon qu’Ézéchiel Lesoudeur, dit le Morgazh, rapplique au pays de l’abbaye d’Orval où les derniers trappistes élèvent sa bière préférée.
Il n’y aura bientôt plus une seule quille d’Orval en France pour le désaltérer, car une bande de cinglés refuse tout simplement l’exportation de cette roteuse nonpareille. Un commando terroriste aux couleurs du royaume vient d’ailleurs d’intercepter le nouveau chargement à destination de Paris alors que le camion s’apprêtait à quitter la brasserie de l’abbaye.
Une partie de cette cargaison est réservée à Bernard, le patron des Ris de Veau à la Saint-Ignace, rue Maurice-Utrillo, où le Morgazh écluse, bon an mal an, ses 600 quilles du précieux breuvage.
Le Morgazh, intelligent céphalopode que les contraintes imposées par Jean-Bernard Pouy en 1995 n’effraient pas le moins du monde, parviendra-t-il à maintenir un bon niveau d’orval dans la cave de son pote Bernard ?
Un Morgazh, c’est un Poulpe !
Auteur de Un Orval des ors vaut
À l’abbaye d’Orval, quelques 26664 bouteilles (soit 1111 casiers) de bière, à peine chargées sur le camion prêt à partir à destination de la France, sont dérobées lors d’un braquage expéditif. Deux moines restent sur le carreau. Un groupe terroriste revendique l’attaque, au nom de la soif des Belges : les fréquentes pénuries de la précieuse trappiste, dues à l’indécrottable refus des moines d’augmenter leur production, leur semblent un motif suffisant pour empêcher que la moindre goutte de leur breuvage favori quitte le territoire.Ezéchiel Lesoudeur, dit « le Morgazh », dans son café-restaurant habituel parisien, découvre la nouvelle et s’en émeut au point de se lancer dans l’enquête. Il ne sera pas dit qu’on le privera…