Un jour, ce sera l’aube


RÉSUMÉ

Dans ce roman aux accents passionnés, Vincent Engel poursuit sa réflexion sur l’acte de création et la condition de l’artiste : nous voilà dans une ville « liquide et chimérique », au milieu des intrigues que noue un potentat avide de voir se briser les carrières et les êtres.



À PROPOS DE L'AUTEUR
Vincent Engel
Auteur de Un jour, ce sera l’aube
Vincent Engel est romancier, dramaturge et professeur de littérature à l’UCLouvain. Il a publié plus de 20 romans chez divers éditeurs (Fayard, Lattès, Les Escales, Ker éditions, etc.), dont Oubliez Adam Weinberger, prix des Lycéens en 2000, et Retour à Montechiarro, prix des libraires du LDP en 2001. Il a également écrit une dizaine de pièces de théâtre, dont plusieurs ont été mises en scène. Ses recherches portent sur la mémoire et le traumatisme de la guerre, et plus récemment sur le retour du tragique à travers le cinéma et les séries télé. Il a tenu pendant plusieurs années une chronique politique hebdomadaire sur le site du Soir et dans d’autres médias. Il a publié en février 2020 un essai sur Le Désir de mémoire, aux éditions Karthala. Son dernier roman : Si seulement, Lucie, chez Hachette (2019) et Les vieux ne parlent plus, aux éditions Ker (août 2020). En 2023, il achève le cycle toscan, commencé avec Raphaël et Lætitia (1995) et surtout Retour à Montechiarro, avec la publication de Vous qui entrez à Montechiarro (mai 2023). C’est l’occasion de republier l’ensemble des romans parus en France, dans une version revue et désormais placée dans le cadre du « Monde d’Asmodée Edern ». En tant que dramaturge, il a collaboré avec Franco Dragone et a écrit avec lui deux spectacles : The House of Dancing Water (Macao, création en 2010) et The Han Show (Wuhan, création en 2014). Il a également collaboré avec Eloize (Québec) et écrit le texte du prochain spectacle des Baladins du Miroir (2023), autour de la figure du Facteur Cheval. Il a également écrit la pièce Viva !, racontant les derniers mois de la vie de Vivaldi, mise en scène par Gabriel Alloing et interprétée par Pietro Pizutti, accompagné par l’ensemble Les Muffatti. Il a également écrit une adaptation de La Chute d’Albert Camus, interprétée par Lorent Wanson. Membre fondateur de Carta Academica (www.cartaacademica.org), il a coordonné la remise des Academic Honoris Causa en 2020, 2021 et 2022. Il est également directeur de la revue Marginales, dont il a développé le passage au numérique et l’ouverture à la francophonie, et de la collection Belgiques, publiée aux éditions Ker. Il anime également le site mémoriel Liber Amicorum, dédié aux autrices et auteurs francophones disparus depuis 2020. Il préside depuis 2021 le jury du Prix de la Nouvelle (anciennement « Renaissance de la nouvelle »). Il est, depuis novembre 2019, vice-président et membre du conseil d’administration de la RTBF. En tant que « gost-writer », il a écrit plusieurs ouvrages, dans des genres différents (du roman à l’essai), pour les éditions Lattès. Sous son nom, il a écrit la biographie romancée de David Susskind (une figure majeure de la communauté juive laïque belge, très engagé dans le combat pour les droits des Palestiniens, aux côtés de sa femme Simone, qui continue aujourd’hui ce combat, et aussi celui du droit des femmes dans le Maghreb) et celle de Georges Lemaître (le « père » du Big Bang). Né à Uccle en 1963, père de 2 enfants, son parcours scolaire a été chahuté et il a fini par présenter le Jury Central en 1981. Vincent Engel ne fait, finalement, qu’une chose : faire réfléchir aux relations humaines en racontant des histoires. Dans ses cours, ses romans, ses pièces ou ses chroniques, c’est toujours la même chose. Avec un autre fil rouge : la mémoire. Une mémoire qui aide à vivre, sans vous tirer vers la mort.

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Soren disparu

«  Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu  », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. «  On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ?  » Lire aussi : un extrait de  Soren disparu  La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. «  Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus…  »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois.  Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…

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