Un demi-siècle de mensonges

RÉSUMÉ

1940 : Émilie a quatorze ans quand la Deuxième Guerre mondiale vient bouleverser ses rêves d’adolescente.
1961 : Jeanne a dix-huit ans lorsque sa vie vole en éclats.
2006 : Marylou a quarante ans au moment où deux drames font basculer son existence et lui rappellent son douloureux passé.
Quel lien unit ces trois femmes ? Qui donc a intérêt à déterrer les vieux démons ? L’inspecteur Gleizner mène l’enquête et tente de démêler l’écheveau de mensonges qui entoure les mystérieux incidents dont est victime Marylou.
Le lecteur est forcé de plonger de nouveau dans le passé pour comprendre le présent. Un récit croisé émouvant qui prend racine au début de la Deuxième Guerre mondiale. L’auteur nous (re)prend par la main et nous guide avec curiosité à travers les méandres de la vie. Passionnant de bout en bout, ce roman revisite quelques événements marquants de l’histoire de Belgique.
Jean-Louis Aerts conclut avec ce nouveau roman la fantastique saga commencée avec Un siècle de mensonges.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Louis Aerts

Auteur de Un demi-siècle de mensonges

Né le 17 novembre 1965 à Bruxelles, bibliothécaire, professeur de français, d’histoire, de latin et de théâtre dans un établissement bruxellois, j’adore arpenter les couloirs des écoles à la rencontre des élèves. Que ce soit pour discuter de la structure du récit, du récit à suspense, des oppositions de personnages, des couvertures, du métier d’écrivain belge, … tout est sujet à échange, car aller à la rencontre des lecteurs, c’est donner du sens à la lecture. J’ai longuement pratiqué l’improvisation théâtrale (à la F.B.I.A.) et on m’a souvent collé une étiquette de touche-à-tout littéraire. À juste titre ! Outre deux romans (thrillers psychologiques sur fond historique), je suis également l’auteur d’un one-man-show, d’une pièce de théâtre, de dizaines de nouvelles, de sketchs et de dialogues de théâtre. Je me définis souvent comme un raconteur d’histoires dans l’Histoire ! Mes personnages, à l’instar d’un Forest Gump, se retrouvent toujours indirectement impliqués dans des événements historiques, souvent belges. Si nous ne parlons pas de notre pays, qui le fera ? Mes trois préoccupations d’écrivain : divertir - instruire - susciter la réflexion.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Floreffe, juin 2006 : Simon Voinet, le grand-père de Marylou, est renversé par une voiture, qui disparaît dans la nature, et meurt sur le coup. Est-ce un accident ou un meurtre ? L’inspecteur Gleizner mène l’enquête et bouscule rapidement Marylou qui garde en elle de terribles secrets.Adoptée à quatre ans, elle a été amenée quelques années plus tôt à faire la connaissance de Dantiedov, un richissime vieillard américain qui a eu une terrible mainmise sur sa vie. Prise en affection par le vieil homme, Marylou entre dans les confidences et est chargée d’écrire sa biographie. Il lui fait part notamment d’une malédiction qui frappe la famille de son père biologique. Peu à peu, elle comprend les enjeux dont elle fait l’objet. La vie de Marylou est parsemée de troublantes…


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Soren disparu

«  Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu  », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. «  On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ?  » Lire aussi : un extrait de  Soren disparu  La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. «  Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus…  »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois.  Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…