Introspection, récits déjantés, peintures sociales ou portraits individuels, tous les personnages se donnent le mot pour se créer un passage dans l’entonnoir du temps.
Des héros qui voient leur vie se craqueler parfois par un drame ou un sous-évènement banal et détourné.
Des désillusions dont est décrite la cruelle mécanique, juste avant que les reflets ne se défroissent et glissent en aval.
En finale, un peu de douceur et d’amour parce que c’est intemporel.
Dans son dernier recueil de nouvelles – Trois fois rien – paru aux éditions Les déjeuners sur l’herbe, Béatrice Bouret-Spreux donne la parole aux déclassés. Tout au long des sept récits qui le composent, des voix d’hommes et de femmes s’élèvent. Ensemble, elles parcourent le spectre des vies simples, de la misère, du désœuvrement et de la violence.
L’histoire de Jésus de Nazareth inaugure l’ouvrage. Cette nouvelle, la plus longue, donne la parole aux trois personnages que sont Paulo, Ludo et Jésus, trois amis dont le destin tragique a pour origine une onomastique surprenante : Jésus, l’ami de Paulo et de Ludo, est originaire de Nazareth, un village près de Gand. Il est fils de Jozef Vandernoot et de Marie-Consuelo.…
Certains l’ignorent, d’autres en rient. Elle est subie, acceptée, recherchée, quittée…