« Elle me fait promettre que je ne la forcerai pas à quitter sa maison. Je la rassure et, pour la première fois, je lui mens. Je l’embrasse tendrement et referme doucement la porte. Ça y est : le cancer s’apprête à nous emmener sur sa route et je n’ai pas d’autre choix que de l’y accompagner. »
C’est l’histoire d’une femme. Elle a soixante-dix-neuf ans. Elle est italienne. Immigrée. Témoin de Jehovah. On lui annonce un cancer des os.
Durant une année, sa petite-fille va l’accompagner dans la maladie. Par des ponts lancés entre passé et présent, elle va tenter de comprendre le destin tragique de cette grand-mère discrète et courageuse qui payera de sa vie le poids de bien trop de non-dits.
Auteur de Tout ce silence
Difficile à première vue d’identifier la comédienne dont les spectacles comme Mes nuits sans Robert font plier de rire les salles bruxelloises et autres, à l’auteur de Tout ce silence, premier roman de Véronique Gallo, préfacé par Gabriel Ringlet. Roman par la construction et la qualité littéraire, mais surtout chronique superbe d’une vie et d’une mort bien réelles. Acte d’amour aussi d’une petite-fille envers sa grand-mère Nonna, Italienne émigrée à Liège en 1946 et emportée par un cancer des os en 2004, au terme d’une existence marquée par une succession de désillusions et de malheurs.
Pour évoquer ce parcours qui illustre bien aussi les affres de l’immigration, Véronique Gallo fait appel…