Tif et Tondu (tome 32) : Traitement de choc

À PROPOS DES AUTEURS
Stephen Desberg

Auteur de Tif et Tondu (tome 32) : Traitement de choc

Né à Bruxelles en 1954, Stephen Desberg a débuté dans la bande dessinée en écrivant, dès 1976, de courtes histoires complètes pour le journal 'Tintin' édité par Le Lombard. Ce n'est toutefois qu'en 1978 que ce disciple de Maurice Tilleux, le créateur de 'Gil Jourdan', entame une carrière de scénariste professionnel. A partir de 1980, pour l'hebdomadaire 'Spirou' édité par Dupuis, il assure la continuité des aventures de 'Tif et Tondu' dessinées par Will, puis crée successivement les personnages de '421', 'Billy the Cat', 'Mic Mac Adam' et 'Jimmy Tousseul'. Après avoir conçu plusieurs albums de ces séries, il s'associe avec le dessinateur Johan De Moor et les éditions Casterman pour imaginer 'Gaspard de la Nuit' et, dans le mensuel '(A Suivre...)', les enquêtes de 'La Vache'. Cette série humoristique paraît désormais en albums au Lombard dans la collection 'Troisième Degré' et y connaît de nouveaux rebondissements sous le titre 'Lait entier'. En 1989 et en 1990, dans un registre plus adulte et à nouveau associé à Will pour l'illustration, Stephen Desberg publie deux albums dans la collection 'Aire Libre' de Dupuis : 'Le Jardin des Désirs' et 'La vingt-septième Lettre'. En 1996, avec le dessinateur Bernard Vrancken, il exprime son anti-racisme à travers 'Le Sang Noir', une saga romanesque éditée en quatre albums par Le Lombard. Bien que vivant en Belgique, Stephen Desberg est de nationalité américaine et, comme tous les fils de l'Oncle Sam, il est supposé déclarer ses revenus à l'I.R.S. (Internal Revenue Service), l'administration fiscale des USA. Nul mieux que lui n'était donc habilité à nous instruire du fonctionnement de cette institution. Scénariste de bandes dessinées, il en a tout logiquement fait le sujet original d'une série d'albums de BD. Mis en images par Bernard Vrancken, les épisodes de ce thriller financier très actuel paraissent sous le titre générique de 'I.R.$' dans la collection 'Troisième Vague Lombard'. Les Etats-Unis sont encore présents dans d'autres de ses albums comme 'L'Etoile du Désert', un western crépusculaire avec Enrico Marini chez Dargaud, ou 'Tosca', un portrait sans complaisance de l'évolution de la mafia américaine avec Francis Vallès chez Glénat. Stephen Desberg est également passionné par les thèmes religieux. Il s'intéresse au monde mythologique des anges et des démons dans 'Les Immortels' avec Henri Reculé chez Glénat, et, avec Enrico Marini chez Dargaud, aux énigmes des origines chrétiennes dans 'Le Scorpion', une nouvelle saga s'articulant autour d'un flamboyant héros de cape et d'épée dans la Rome du 18e siècle où s'affrontent moines guerriers et cardinaux à l'assaut d'un pouvoir totalitaire. A l'automne 2003, avec Daniel Koller, il lancer 'Mayam', une série de fantasy théologique relatant les voyages d'un diplomate terrien ambitieux sur une planète aux mille et un cultes concurrents.
Will

Illustrateur de Tif et Tondu (tome 32) : Traitement de choc

Eric Maltaite

Illustrateur de Tif et Tondu (tome 32) : Traitement de choc

Né à Bruxelles le 23 février 1958, fils du grand Will, Éric Maltaite se trouve plongé dès l'enfance dans un univers centré sur la bande dessinée. Il voit quotidiennement son père penché sur ses planches de Tif et Tondu, et lui donnera parfois un petit coup de main au cours de ses années d'adolescence. Ses progrès sont rapides et c'est à TINTIN qu'il place ses premiers péchés de jeunesse en 1976 (Bidevision), tandis qu'il se lie d'amitié avec Stephen Desberg qui commence à assister Tillieux pour les scénarios de Tif et Tondu. Après un premier galop en commun sous la forme d'un récit complet dans Spirou (Jules et Gil, en 1978), l'équipe Maltaite-Desberg se lance dans une série parodique plus ambitieuse mettant en scène la Famille Herodius, dont les membres traversent l'Histoire avec une méchanceté assez stupéfiante pour l'époque. Deux grands récits lui sont consacrés (Le Vol du Transgalaxie Express et Opération Chamboise, 1979), ainsi que quelques résurrections en histoires courtes par la suite. Éric est assurément influencé en ses débuts par l'humour débridé souvent pratiqué par les chouettes amis de la famille : Jijé, Franquin, Tillieux, Delporte, Peyo, Walthéry ou Macherot. Ses premières productions ont tout naturellement un style assez "willien", mais il s'en dégagera graduellement. Il aimerait explorer un domaine plus semi-réaliste où l'action primerait sur l'humour et Desberg n'est pas très à l'aise dans le registre comique. Ils changent donc leur fusil d'épaule et créent en 1980 l'agent spécial Jimmy Plant... qui se fera un nom sous son matricule 421 ! Après un démarrage plutôt humoristique où l'on retrouve une certaine satire de James Bond, la série alterne de manière originale des trames policières, d'espionnage ou de science-fiction. 421 vivra ainsi onze grandes aventures jusqu'en 1992 et permet au jeune dessinateur d'explorer d'autres voies graphiques, qui lui donneront le goût du changement régulier d'atmosphère et de style. Tandis que les vedettes de la génération antérieure se cherchaient plutôt un personnage stable auquel consacrer leur carrière, Eric Maltaite s'inscrit parmi les étoiles filantes de notre époque, d'innombrables dessinateurs doués et polymorphes qui apprécient plutôt les one-shots et mini-séries. Tandis que 421 commence à devenir une routine chez Dupuis, il publie Mono Jim (Le carrefour de Nâm-Pha) sur scénario de Denis Lapière dans L'Écho des Savanes, puis en album chez Albin Michel en 1987. L'exemple de son père (converti sur le tard à la réalisation de planches en couleurs directes et sur des thèmes plus adultes pour la collection Aire Libre) l'incite à réaliser avec Desberg un ouvrage de la même veine (Carmen Lamour, P et T Productions, 1993). En 1999, il compose seul un album de la Robinsonne (La Naufragée) pour Albin Michel. Parallèlement, on le retrouve de temps à autre dans Spirou pour divers cycles de récits complets, comme Nationale Zéro, sur scénario de Jean-Louis Janssens en 1995, mais, pris dans un mouvement pendulaire entre la BD pour adultes et celle pour tous publics, ainsi que par son goût pour les voyages et le farniente, il cherche encore sa voie en travaillant alternativement pour Albin Michel ( Les mille nuits de Schéhérazade, illustrations des contes les plus érotiques du célèbre récit arabe) et Glénat (Zambada, sur scénario d'Autheman, une mini-série d'action policière). Texte © Dupuis
Willy Maltaite (Will)

Illustrateur de Tif et Tondu (tome 32) : Traitement de choc

Né le 30 octobre 1927 à Anthée en Belgique sous le nom de Willy Maltaite pour l'état civil. WILL accumule les dessins en marge d'une scolarité dilettante et tâte assidûment le pinceau. Sensibles à cette vocation artistique, ses parents l'inscrivent à l'école Saint-Joseph de Maredsous, mais il rate son examen d'admission. Alors, il "monte" à Dinant et rencontre un prof de dessin qui l'oriente vers Joseph Gillain, un jeune artiste dessinant des "petits miquets" pour "Spirou". C'est l'aube d'une grande amitié et Will, âgé de 14 ans, découvre la magie virtuelle de la matière et le pouvoir évocateur d'une ombre, d'une teinte, d'une courbe. La verdoyante vallée mosane, le ciel azuré de Cassis, un être ou un objet, tout est sujet à études picturales, tout est substance pour la suggestion sculpturale. C'est l'éveil d'une vocation profonde, c'est l'école du talent. En 1946, s'amorce l'époque glorieuse et folle de Waterloo. Outre WILL, Joseph Gillain héberge Franquin et Morris, deux jeunes farfelus formés chez "CBA", le studio d'animation dirigé par Paul Nagant. Epaté par la verve des ses nouveaux compagnons, WILL aborde le cartoon et l'illustration. L'ambiance de l'atelier est exceptionnelle, les virées amicales sont inoubliables. Ses premières oeuvres sont publiées dans "Bonnes Soirées" et "Le Moustique". Dès lors, la perspective de réaliser, à son tour, une bande dessinée séduit ce doux rêveur à l'aurore de sa majorité. Tandis que Franquin, Jijé et Morris sont en Amérique, WILL ébauche "Le mystère du Bambochal" d'après un scénario de Haché. Parallèlement, il fait quelques "pubs" à la World Press où bossent Hubinon, Charlier et Weinberg. Terminé, son péché de jeunesse est refusé par les Éditions Dupuis. Peu importe, avec la complicité d'un cousin imprimeur, il fonde les "Editions du Ménestrel" et publie artisanalement 15.000 exemplaires de son premier album en 1949. Après de nombreuses illustrations, il entre chez SPIROU en 1947 et reprend "Tif et Tondu" en 1948. Son style incite Charles Dupuis à lui proposer la tutelle de Tif et Tondu, le célèbre duo d'aventuriers créé par Fernand Dineur en 1938. WILL accepte et, sans trahir la vigilance de Dineur, dessine "Le mystère de Beersel", (1948/49), un épisode inédit dans "Spirou". "La cité des rubis", "La revanche d'Arsène Rupin", "San Salvador", "Le fantôme des lagunes" et "La villa sans souci", illustrent leur étroite collaboration. Puis Fernand Dineur ayant cédé ses droits aux Editions Dupuis, Luc Bermar (Henri Gillain) et Albert Desprechins écrivent respectivement "Le trésor d'Alaric" et "Oscar et ses mystères". En 1954, WILL rencontre Maurice Rosy. Ensemble, ils imaginent "Monsieur Choc", un cerveau diabolique capable d'imposer sa volonté au monde grâce à sa phénoménale intelligence. Mystérieux, omniprésent, insaisissable, Choc marque les pages de "Tif et Tondu contre la main blanche" et impose son élégance glacée dès l'épisode suivant : "Le retour de Choc". Habile métaphore du mal, l'heaume de Choc fascine; ses yeux sans visage scrutent notre imaginaire et sondent nos référents culturels. Fantomas et le Docteur Mabuse ne sont plus les seuls génies du mal. Il a été directeur artistique du journal Tintin de 1958 à 1960. En plus de 40 albums de "Tif et Tondu" de 1954 à 1991, WILL sera l'un des rares transferts entre l'école de Marcinelle (SPIROU) et celle de Bruxelles (TINTIN). Il a été également DIRECTEUR DE COLLECTION DU CARROUSEL CHEZ DUPUIS DE 1966 A 1969. Mais en 1968, Rosy, débordé de travail, déclare forfait. Maurice Tillieux, à la demande de WILL, assure la relève du scénario de Tif et Tondu avec "L'ombre sans corps" et oriente cette saga vers le suspense policier. Décorateur, il collabore avec FRANQUIN, qui lui rendra la pareille plus tard en scénarisant avec Yvan DELPORTE sa série "Isabelle" de 1972 à 1986, DELPORTE prenant en charge le reste de la série. Il s'occupera également de "Jacky et Célestin", de "Benoît Brisefer" avec PEYO, de Record et Véronique avec René Goscinny, de Marco et Aldebert avec Rosy et Vicq, de "Eric et Artimon" avec VICQ et de "Natacha" avec WALTHERY. À la mort de Tillieux en 1978, c'est un jeune scénariste de nationalité américaine, Stephen DESBERG, qui reprend le flambeau de Tif et Tondu. Fin des années 80, WILL étonne en changeant radicalement de registre. Sur des textes de DESBERG, il s'oriente vers des récits plus occultes et la couleur directe avec "Le Jardin des Désirs" un ouvrage délicieusement coquin, "la 27e Lettre" et "L'appel de l'Enfer". WILL est l'un des plus grands talents de l'école belge. Ne cessant de toucher à tout en innovant au risque de déplaire. C'est lui qui nous a donné l'énigmatique "Monsieur Choc" et "Kiki" , l'un des premiers personnages féminins qui revendique sa qualité de femme. Ses planches en couleur directe sont de toute beauté. Ses dons sont très variés, il sculpte aussi et sa créativité s'exprime sur tous les supports, il suffit de voir son intérieur pour s'en rendre compte. Il s'adonne également avec bonheur à la peinture et travaille tant le crayon, le lavis, l'acrylique et sans oublier l'aquarelle que la gouache. Exposition au Centre belge de la Bande dessinée en 1996. Pour fêter ses cinquante ans de carrière, la librairie Chic-Bull a organisé une exposition-vente du 2 au 30 septembre 1996. Il fut aussi le parrain du 1er Festival Bd de Mons en septembre 1996. Hommage amical à un grand artiste, l'exposition qui s'est tenue du 5 septembre au 29 novembre 1997 à l'espace BD. Son mur Isabelle du parcours BD de Bruxelles (rue de la Verdure) a été inauguré le 14 novembre 1997. Le Restaurant "Le Bollewinkel" a organisé une exposition de ses peintures fin 1997. Will a été consacré président d'honneur de la 4 ème rencontre BD Le Roeulx qui s'est déroulée les samedi 14 et dimanche 15 mars 1998. Cette manifestation a également mis sur pied une exposition intitulée "Le petit musée de Will" et organisé un concours de dessin "Le vrai visage de Choc". Ce fut sa dernière séance de dédicaces. Il a terminé les décors de la série de dessins animés Isabelle qui ne verra jamais le jour. Une exposition de ses peintures intitulée "L'autre côté de Will" s'est tenue au Centre culturel de Ganshoren en novembre 1998. Une grande exposition-vente intitulée "L'Univers de Will" a eu lieu du 17 avril au 14 mai 1999 chez Raspoutine à Lausanne. L'exposition qui lui a consacré le Festival Quai des Bulles à Saint-Malo a fait l'événement. Papa de nombreux héros BD et qu'ainsi que d'Eric Maltaite, il est un des piliers de la bande dessinée européenne. Son rire et sa gentillesse sont renommés. Sa modestie n'a d'égale que son talent ! Élève de Jijé, ami de Franquin et Morris, Will fait partie de la Bande des quatre. Il est parti rejoindre ses amis Joseph Gillain, André Franquin, Peyo, ce vendredi 18 février 2000. Il nous manque!

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