Terre mon corps

RÉSUMÉ

Éléonore, François et Jane ont tous trois, pour des raisons diverses, décidé de «quitter Babylone», de changer de vie.
Ils vivent maintenant en Andalousie et se rencontrent tandis que la forêt proche se consume.
Éléonore, une femme d’âge mûr, est célibataire.
Jane et François sont mariés, ils ont deux jeunes enfants, Helios et Salomé. Entre eux et avec la nature se tissent des liens tout en nuances…

À PROPOS DE L'AUTRICE
Michelle Fourez

Autrice de Terre mon corps

Michelle Fourez est née en 1951 non loin de Tournai. Elle a étudié la philologie romane et la philologie hispanique à l'ULB, où elle rédigea un mémoire de licence consacré au dialecte de son village. Elle a exercé avec ferveur son métier de professeur de français et d'espagnol. Michelle Fourez est aussi l'auteure de dix romans. Le dernier, Terre mon corps, est paru éditions du Sablon en 2021.
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Le Carnet et les Instants

Terre mon corps est le dixième roman en presque trente ans de la trop discrète Michelle Fourez. Comme ses précédents livres, il est traversé par une question simple, complexe et essentielle : Comment fait-on pour vivre ? Car, même si l’homme est un loup pour l’homme, un con-casseur pour la Terre,il faut vivre, oui ! Continuer de goûter la beauté du monde.Chercher sa grâce.Chanter la gratitude.Cette question est, à chaque texte, explorée à travers de personnages féminins originaux, forts et fragiles à la fois. Dans celui-ci encore. Éléonore pourrait être une des représentantes parfaites de la femme moderne iconique vendue par les magazines ou les romans à l’eau de rose (par son écriture,…


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Obéissant à la logique du songe, ouvrant des portes sur l’ailleurs, les fictions de Patrick Lowie décadenassent les habitudes mentales du lecteur. Le temps et l’espace cessent d’obéir aux lois ordinaires ;  des réalités temporelles et spatiales disjointes entrent en communication. Lire aussi :   Patrick Lowie, Marceau Ivréa et la montagne fictive de sagesse ( C.I. 190) À l’ouverture du récit, le narrateur réside à l’hôtel Siru, un immeuble Art déco près de la Gare du Nord, donnant sur la place Rogier, haut-lieu mythique où déambulent le spectre de Marceau Ivréa et les fantômes de Rimbaud et de Verlaine qui y séjournèrent lors de leur passage à Bruxelles (l’hôtel s’appelait à l’époque le Grand hôtel liégeois). Un jeu de miroirs se dessine, la passion entre Marceau et Moûsai prolongeant l’amour orageux entre Verlaine et Rimbaud, entre «  l’époux infernal  » et la «  vierge folle  ». La réalité onirique répond à des états quantiques, à des superpositions de phases, de personnages. L’hôtel Siru tient de l’hôtel Sirius, du vaisseau fantôme qui apparie le voyage vers Mapuetos. Comme l’échelle de Jacob surgit lors d’un songe durant lequel ce dernier voit des anges monter et descendre sur une échelle reliant la terre au ciel, l’échelle permettant de monter vers Mapuetos, son arbre à paroles, son volcan Imyriacht, s’avance comme la fille du monde onirique. Les dix-huit rêves délivrent moins une parabole qu’un parcours initiatique, un jeu de tarot littéraire dans le sillage d’Alejandro Jodorowsky. Non point des stases fléchant une trajectoire destinale, une progression vers la libération mais des rêves circulaires comme des mandalas, comme les ruines de la nouvelle de Borges ou comme la Grand Roue en toile de fond d’ Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry. Dans le rêve numéro treize, la chute du cheval blanc dans un canyon nous évoque la fin du roman de Lowry, le corps du consul Geoffrey Firmin abattu par les policiers et balancé dans un ravin, suivi par le cadavre d’un chien. Comme Mapuetos, la ville mexicaine de Quauhnahuac où se déroule l’errance du consul entre présages, mescal et téquila, est dominée par des volcans.«  Marceau voulait déclamer des mots à haute voix dans Mapuetos, la magnifique. La répétition de mots, de phrases, d’intonations grinçantes, d’aphorismes, de prières euphorisantes pourrait le mettre dans un état d’auto-hypnose  ». Comment ne pas songer à Artaud en lisant ce passage ? 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