Après une thèse de doctorat sur la poésie d’Ungaretti, il est nommé en 1966 à l’U.C.L. où il crée le
Centro di Studi italiani. Élu doyen de Faculté en 1974, il œuvre à la formation pédagogique des futurs agrégés, tout en publiant cinq livres et une centaine d’articles sur la langue et la littérature italiennes, sans oublier les lettres belges. Sa carrière d’écrivain commence en 1970 avec la poésie, mais le récit s’y substitue progressivement à partir de 1988, avec entre autres
Le dévoreur (roman),
Petit Judas (nouvelles), et surtout
Torquato, l’ami d’un autre temps, souvent considéré comme son livre le plus fort. Profondément épris de justice, André accorde en effet grand prix à l’amitié. Dès 1958, il se lie et collabore avec le graveur René Carcan, avant de rencontrer Guy Vaes à l’œuvre duquel il consacrera deux ouvrages. Une autre proche, la psychanalyste Ginette Michaux, publie en 2015 à son propos
une monographie qu’il considère comme son testament littéraire. De nombreux témoignages – dont
l’exposition aux A.M.L. fin 2016 – donnent l’image d’un homme cultivé mais modeste, sensible mais attentif aux autres, imaginatif mais allergique à toute forme d’esbroufe ou de tyrannie.
Daniel Laroche